Bercy va réduire drastiquement ses effectifs en 2019

« Le Figaro » détaille les zones en France qui seront les plus touchées par les suppressions de postes au sein de la Direction générale des finances publiques.

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Selon Bercy, supprimer un poste de fonctionnaire génère, en moyenne, 30 000 euros d'économies par an à court terme.

Selon Bercy, supprimer un poste de fonctionnaire génère, en moyenne, 30 000 euros d'économies par an à court terme.

© GARO

Temps de lecture : 2 min

La réduction du nombre de fonctionnaires était l'une des promesses phares de campagne d'Emmanuel Macron. Et l'État est encore loin du compte et des 50 000 fonctionnaires d'État en moins prévus d'ici 2022. À cela s'ajoutent ceux des collectivités territoriales, portant le total à 120 000. Parmi les suppressions prévues, Bercy semble être le mieux placé pour tenir la cadence. Le Figaro révèle que 2 130 postes vont être supprimés rien que sur l'année 2019 au sein de la Direction générale des finances publiques (DGFiP). En tout, 5 694 postes dans l'administration vont être supprimés sur l'année.

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Le nombre de postes supprimés n'avait pourtant pas été dévoilé par Gérald Darmanin, lorsqu'il avait présenté en juillet 2018 son «  plan de transformation du ministère  » devant 600 hauts cadres de Bercy. Le ministre de l'Action et des Comptes publics avait détaillé comment cette réorganisation allait s'opérer. Notamment avec la fusion des agents de douanes dédiés à la collecte de certains impôts avec les services de la DGFiP. Pour les suppressions de poste, Bercy comptera en majorité sur des départs volontaires ou sur des départs en retraite pour les personnes concernées.

Toutes zones en France concernées

Un document interne à la DGFiP, que s'est procuré le quotidien, montre que les suppressions de postes auront lieu sur tout le territoire et à tous les niveaux de l'administration fiscale. Selon Bercy, supprimer un poste de fonctionnaire génère, en moyenne, 30 000 euros d'économies par an à court terme. Le gain attendu serait donc d'environ 1,5 milliard d'euros en 2022 pour les 50 000 suppressions de poste prévues.

Lire aussi Comment le gouvernement compte supprimer 50 000 postes de fonctionnaires

L'effectif de Bercy est l'un des plus importants de l'administration d'État avec 103 000 fonctionnaires. Elle a pourtant subi des réductions d'effectifs importantes ces dernières années avec pas moins de 20 000 agents poussés au départ depuis 2008. Cela s'explique notamment par la dématérialisation de certaines tâches qui nécessitaient auparavant des agents spécialisés.

Réorganisation territoriale

Avec une présence très importante sur le terrain, l'administration fiscale est amenée à être réorganisée. Ainsi, les petites trésoreries, ces petites agences du Trésor public, devraient faire les frais de ce nouveau maillage du territoire français. 4 000 trésoreries sont recensées alors qu'il n'y a que 1 263 intercommunalités.

Pour contrebalancer ces suppressions, les services des impôts pourront intégrer les maisons de services publics «  fixe ou mobile  » d'accueil. Des bus pourront même se déplacer pour aller dans les zones les plus reculées. Les responsables départementaux devront agir en conséquence. L'État souhaite réduire la fracture entre les métropoles et le reste du pays. Un objectif qui apparaît ambitieux au regard de ces suppressions de poste.

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Commentaires (39)

  • STEFMOT

    Que reste t’il à Bercy ? A contrôler ! Car en ce qui concerne la collecte, c’est le privé qui en effectue bien plus de 80 ou 90% désormais : CSG, TVA, TIPP, droits de mutation, IRPP (PAS), ... Que reste t’il à l’Etat ? TF, TH, amendes et micro taxes diverses. J’ignore le chiffre mais je parie moins de 10% du total (hors urssaf qui n’est pas Bercy).

  • Papili-aussi

    Que Bercy réduise tout d’abord Bercy et ses miliers de hauts fonctionnaires parisiens surpayés pour faire de la politique et non travailler pour la France et toutes ses succursales parisiennes DGCCRF, et autres.
    Que Bercy arrête de subventionner tout un tas « d’œuvres inutiles » Dont l’INC, la liste est longue et on la trouve sur internet.

    Que le ministère de l’agriculture suive lui qui emploie un fonctionnaire pour 14. 7 agriculteurs

    Et la liste est longue

    Il faut diminuer les effectifs des administrations centrales de 150 000

  • etnareb

    Que l'on décide quoi faire des impôts que l'on encaisse, rien de plus normal.
    Ceux qui aident à distribuer auraient pu n'être que salariés par l'état sans statut particuler comme tous les autres francais justement payeurs.
    Et si l'on se sert de ces salariés (appelés fonctionnzires) pour grossir son électorat est d'une démagogie exécrable...