Entendre la France permet de participer au "Grand débat national" depuis Messenger 3:00
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Trois ingénieurs ont lancé une application Messenger pour permettre aux internautes de participer au "Grand débat national" directement depuis Facebook.

Participer au grand débat national directement depuis Facebook. C'est ce qu'ont voulu proposer Alexis Watine, Florent Sciberras et Jérémy Lefebvre, trois ingénieurs qui ont créé l'application pour Facebook Messenger "Entendre la France". Elle permet de contribuer au grand débat national directement depuis l'application de messagerie de Facebook et enregistre déjà de nombreuses participations. Tous les résultats seront ensuite mis en ligne sur le site du Grand débat.

Une application dans Messenger. Le fonctionnement imaginé par les trois ingénieurs est simple. L'utilisateur recherche dans Messenger "Entendre la France" comme s'il s'agissait d’un ami à qui il voulait écrire. Le chatbot - le nom donné aux applications de conversation - se lance alors et l'utilisateur est invité à donner son code postal ainsi que son sexe. Il est ensuite possible de choisir à quel thème on souhaite répondre, puis de répondre question par question. Le tout se fait par le biais de QCM qui simplifient, ensuite, l'analyse des données récoltées. Une dernière question permet cependant à chaque utilisateur de faire remontrer des commentaires spécifiques.

Simplifier la participation au débat. Avec Entendre la France, les trois ingénieurs expliquent vouloir simplifier encore la participation au grand débat national. "Si on veut que le plus grand nombre possible de personnes participe, il faut que ce soit très simple. On ne se positionne pas comme quelque chose qui remplace les cahiers de doléance ou le site du grand débat, mais comme quelque chose en plus qui va permettre de toucher une population différente, notamment les jeunes connectés", explique à Europe 1 Florent Sciberras. Dans les faits, outre deux questions de consentement sur le RGPD et l'analyse des données, l'utilisateur n'a pas besoin de créer de compte ou de communiquer d'informations spécifiques, ce qui permet un gain de temps notable. 

Analyse de données automatique. En trois jours, l'association a déjà reçu 40.000 réponses venant de 5.000 utilisateurs. A l'issue du débat, les données seront traitées par des algorithmes pour déterminer les sujets de préoccupation les plus importants ainsi que les propositions les plus populaires. "Nous ferons une synthèse au niveau national en analysant les données pour en ressortir les tendances majeures. Sur les questions à choix multiples, ce sera assez rapide. Sur les questions libres, nous passerons par des data scientists qui nous aideront à détecter les points clés", indique Florent Sciberras. Les maires, eux, pourront accéder aux données des habitants de leur commune pour connaître les priorités de leurs administrés.

Enfin, pour que chacun puisse se faire son avis, le groupe promet d'ailleurs que les données totalement anonymisées seront accessibles sur le site de l'association pour permettre à chacun de faire sa propre analyse. "Nous mettrons en ligne notre analyse sur le site du grand débat, mais si quelqu'un veut en faire une autre, il pourra totalement", conclut-il.