Une membrane artificielle, FO-TENG, prétend dépasser les caractéristiques de la peau humaine. Ses inventeurs assurent l’avoir rendue sensible aux champs magnétiques et aux ondes sonores.

Et si un peau artificielle pouvait permettre d’explorer des sensations extraordinaires ? C’est l’objet d’un nouveau capteur sur lequel travaillent actuellement des scientifiques de l’université de Toronto et de l’université du Connecticut.

Ils ont présenté leurs travaux le 28 janvier 2019 au sein de la revue Communication. Leur appareil, baptisé « FO-TENG », cherche à imiter les caractéristiques de la peau humaine : sa capacité à ressentir la pression, la chaleur, le froid ou les vibrations.

Les chercheurs ne se sont pas arrêtés là : ils tentent de faire de cette membrane un outil aux capacités dépassant celles de notre enveloppe charnelle. Comme l’explique Islam M. Mosa, l’un des chercheurs de l’université du Connecticut, cette peau pourrait avoir « le pouvoir de détecter des champs magnétiques, des ondes sonores et des comportements anormaux. »

Cette peau artificielle pourrait ressentir comme une véritable peau... et plus encore ? // Source : Pxhere/CC0 (photo recadrée)

Cette peau artificielle pourrait ressentir comme une véritable peau... et plus encore ?

Source : Pxhere/CC0 (photo recadrée)

Comment cette peau fonctionne-t-elle ?

Comment le « FO-TENG » prétend-il y parvenir ? Le tube de cet appareil est en silicone. Il contient un fluide composé de nanoparticules d’oxyde de fer. Ce sont elles qui permettent de créer un courant électrique, récupéré par un fil de cuivre qui entoure le tube. Lorsque celui-ci est soumis à « des forces magnétiques nuisibles, un haut niveau acoustique et une force mécanique élevée », le mouvement des nanoparticules modifie le signal électrique.

Les scientifiques assurent que leurs composants rendent l’appareil « imperméable et extensible » et que cette peau artificielle continue de fonctionner même lorsqu’on tente de la tordre à plusieurs reprises.

Une membrane imperméable et extensible

Les auteurs concluent leurs travaux en imaginant les futures implications de leur trouvaille. Si cette peau artificielle a peu de chances de vous transformer un jour en super-héros, elle pourrait au moins aider les victimes d’un accident à retrouver leur sensibilité.

À plus long terme, les chercheurs envisagent la possibilité que cette membrane soit utilisée dans l’espace — ou le corps humain est soumis à de rudes épreuves — ou dans le domaine médical.


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