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Richard III : le squelette du roi d'Angleterre disparu depuis 500 ans révèle ses secrets

Angleterre
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Vidéo GEO : L'incroyable enquête archéologique autour du squelette de Richard III

En 2012, des archéologues ont réalisé une découverte inespérée : sous un parking, ils ont découvert le squelette de Richard III, dernier roi de la dynastie des Plantagenêts mort en 1485. Pour confirmer son identité et révéler ses secrets, une véritable enquête archéologique a dû être menée.

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Plus de 500 ans après sa mort, Richard III n'a pas fini de révéler ses secrets. Dernier roi de la dynastie des Plantagenêts, l'homme a perdu la vie en 485 lors de la bataille de Bosworth durant la guerre des Deux Roses mais c'est un rebondissement inattendu qui l'a remis sur le devant de la scène. En 2012, après maintes recherches, des archéologues ont réussi à retrouver sa dépouille égarée depuis sa mort.

Son squelette reposait dans le sous-sol d'un parking de la ville de Leicester en Angleterre, là où se dressait 500 ans plus tôt, l'église de Greyfriars. Pourtant, quand les archéologues de l'Université locale ont mis au jour les ossements, ils sont restés sceptiques et c'est une véritable enquête qui a démarré pour confirmer l'identité de leur propriétaire, comme le révèle l'émission Science grand format qui sera diffusée sur France 5 le 31 janvier prochain.

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Des premiers indices à la confirmation

Richard III est probablement l'un des plus célèbres roi d'Angleterre mais il n'a pas laissé derrière lui la meilleure des réputations. Le souverain a gardé l'image d'un homme méchant et machiavélique qui aurait fait emprisonner ses neveux afin d'accéder au trône. Une réputation alimentée notamment par la pièce éponyme de William Shakespeare qui le décrit comme un tyran sanguinaire et bossu.

National Portrait Gallery

Mais qui était-il réellement ? Et à quoi ressemblait-il vraiment ? C'est pour répondre à ces questions que des universitaires se sont lancés à la recherche de la dépouille du roi. En recoupant plusieurs cartes, ils ont réussi à localiser les vestiges de l'église où il avait été inhumé. Mais c'est un vrai coup de chance qui les a fait tomber sur ses ossements peu après le démarrage des fouilles.

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Restait à connaitre l'identité de leur propriétaire. Rapidement, un élément a suscité l'enthousiasme : l'une des vertèbres lombaires du squelette est apparue décalée, suggérant une importante scoliose. Comme celle dont souffrait Richard III. Mais l'anatomie du défunt a semblé étrangement féminine et délicate. Les archéologues n'ont donc rien voulu laisser au hasard et c'est finalement l'ADN qui a tranché.

Les spécialistes ont comparé l'ADN issu d'une molaire du squelette à celui de deux descendants maternel et paternel du roi et les séquences génétiques ont parfaitement collé. Preuve définitive, après la datation au carbone 14, que la dépouille est bien celle de Richard III. Mais l'enquête ne s'est pas arrêtée là pour autant.

Une fin particulièrement violente

Même après 500 ans passés sous terre, le squelette d'un individu reste particulièrement révélateur. De l'apparence au régime alimentaire en passant par le mode de vie, les maladies ou la cause de la mort, les os constituent une vraie capsule temporelle riche en informations. Et les archéologues n'ont pas manqué d'exploiter celle de Richard III.

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C'est ainsi qu'ils ont pu éclaircir les derniers instants de vie du souverain. Sur son corps, dix traumatismes ont été recensés dont deux blessures mortelles au niveau du crâne. L'une d'elle aurait été causée par une fine épée qui aurait entaillé profondément le sommet de sa tête. L'autre, probablement causée par une hallebarde, aurait été tellement violente qu'elle aurait traversé le crâne de Richard III et exposé son cerveau.

De nombreuses blessures sont apparues au niveau du crâne de Richard III dont deux mortelles.   University of Leicester

Ces blessures semblent confirmer, comme certains écrits le suggèrent, que le monarque avait perdu son casque, ce qui aurait exposé sa tête à ses ennemis. Une autre lésion, plus inhabituelle, est apparue au niveau du fessier. Les archéologues pensent qu'elle serait survenue par derrière après la mort, comme une sorte de blessure d'humiliation.

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Si, d'après la légende, le roi âgé de 32 ans s'est battu avec bravoure lors de cette bataille, ces éléments confirment qu'il a connu une fin particulièrement violente et a dû affronter de nombreux hommes et sûrement plusieurs armes.

Des traits plus jeunes

A partir des os, les archéologues sont aujourd'hui aussi capables de reconstituer l'apparence des défunts. En menant une analyse minutieuse du crâne, ils ont réussi à redonner vie au visage de Richard III, aboutissant à des traits plus calmes, plus jeunes, mais surtout moins déformés que certains portraits arrivés jusqu'à nous ne le suggèrent.

Le nouveau visage de Richard III reconstruit à partir du crâne du roi.   Richard III Society
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Parmi les autres révélations, les spécialistes ont pu déterminer que le monarque souffrait d'une scoliose particulièrement appuyée qui devait sans doute causer des douleurs et appuyer sur ses organes. Ils ont également pu retracer son régime alimentaire dès son plus jeune âge. Plus étonnant, l'ADN de Richard III a mis en évidence une infidélité dans la lignée paternelle du souverain.

Grâce à la découverte de son squelette, c'est une véritable fenêtre qui s'est ouverte sur le roi d'Angleterre et les spécialistes n'entendent pas la laisser se refermer de sitôt. Leicester a néanmoins offert en 2015 une seconde inhumation en bonne et due forme à Richard III dont le cercueil a été mené du champ de bataille de Bosworth à la cathédrale de Leicester, où il repose désormais.

L'émission Science grand format - Richard III : la fin d'une énigme sera diffusée le 31 janvier sur France 5 (extrait ci-dessus).

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