Publicité

Mantes-la-Jolie : un homme retrouvé mort près d'un hôpital après un passage aux urgences

Image d'illustration, hôpital de Saint-Junien, en Haute-Vienne. Regis Duvignau/REUTERS

Un homme de 62 ans a été retrouvé mort sur le parvis de l'hôpital François-Quesnay, lundi, après avoir été admis aux urgences. Le parquet de Versailles a ordonné une autopsie et une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte.

L'affaire met en lumière la saturation dans le service des urgences de l'hôpital de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. Lundi, le corps sans vie d'un homme de 62 ans a été retrouvé sur le parvis de l'hôpital François-Quesnay, selon une information du Parisien confirmée par l'établissement au Figaro. Le patient a été transporté aux urgences par les sapeurs pompiers dans la nuit de samedi à dimanche pour «un syndrome de surconsommation d'alcool», a indiqué le parquet de Versailles au Figaro. Selon une source proche du dossier, le sexagénaire, qui habite dans la commune voisine de Mantes-la-Ville, a fui l'hôpital et a été retrouvé décédé lundi matin par les vigiles du centre hospitalier.

À son arrivée, le patient «a été pris en charge par une infirmière d'accueil et d'orientation et par l'aide-soignant d'accueil», a indiqué Bernard Landais, élu du syndicat FO à l'hôpital. Il a été «enregistré» puis «ausculté», avant d'être placé en salle d'attente. «La procédure d'alerte a été faite lorsqu'on s'est aperçu de son départ, il a été recherché dans le bâtiment, à proximité», sans succès, a-t-il précisé. L'établissement précise également qu'un «signalement à la police» a été effectué «selon la procédure en vigueur».

«Nous ne connaissons pas pour l'heure les circonstances dans lesquelles il a pu quitter le service, ni les causes de son décès», a précisé ce mercredi le parquet de Versailles, précisant qu'une autopsie avait été ordonnée. Réalisée mardi, les résultats de cette dernière ne sont pas encore connus. Par ailleurs, le parquet précise qu'une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. Elle a été confiée à la circonscription de sécurité publique locale. En parallèle, une enquête interne aurait été diligentée par l'établissement pour faire la lumière sur ce drame.

Des cadences infernales

À l'hôpital de Mantes, «les effectifs sont à la hauteur des locaux mais pas de la population», a souligné Bernard Landais, rappelant le contexte hivernal et de «période de grippe et de syndromes grippaux». «Maintenant, ce soir-là, est-ce que il y a un afflux massif de patients, a priori non, est-ce que les effectifs étaient au complet, a priori oui», a-t-il ajouté. De son côté, l'établissement précise que «les effectifs médicaux et paramédicaux étaient complets et l'affluence importante» ce soir-là.

Une enquête administrative interne a été ouverte et «tout le monde est sur le terrain pour savoir ce qu'il s'est passé», ajoute Bernard Landais. «C'est d'une tristesse infinie, le personnel de l'hôpital est marqué par ce qu'il s'est passé», a-t-il ajouté. La direction de l'hôpital assure qu'elle rencontrera la famille du patient.

Ce décès intervient dans un contexte où les personnels des urgences de Mantes-la-Jolie sont soumis à des cadences infernales. Chaque année, ce service accueille plus de 45.000 personnes, pour 17 à 18 praticiens.

Mantes-la-Jolie : un homme retrouvé mort près d'un hôpital après un passage aux urgences

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
26 commentaires
  • Obélix 59

    le

    Un de plus, encore ... Quelle tristesse

  • FRANCOISE M

    le

    peut-on vraiment parler de "cadences infernales" : 45 000 personnes soignées en 365 jours par 17 médecins correspond à 7 patients par jour et par médecin (45000 / 365 /17).

À lire aussi

Toulouse : un imam algérien condamné pour antisémitisme expulsé

Toulouse : un imam algérien condamné pour antisémitisme expulsé

Condamné pour la citation d’un «hadith» antisémite en 2018, le religieux, présent en France depuis 1985, se défendait d’une «interprétation décontextualisée» de ses propos. Il est arrivé en Algérie vendredi soir près un arrêté d’expulsion signé le 5 avril par le ministre Gérald Darmanin.

Regarder la vidéo