« Ma mère fait ce qu'elle a toujours fait. Elle me donne l'impression qu'elle n'a pas peur, que ça ne l'atteint pas. » Bilal Hassani peut compter sur le soutien sans faille de sa mère. Cette dernière, qui était en régie lors de l’interview de son fils sur « Europe 1 » ce matin, a pris la parole et est revenue sur les insultes homophobes dont son fils est la cible. « Je le protège tout simplement en lui disant que je l'aime, que le plus important dans ma vie, c'est son bonheur », rappelle tout d’abord Amina au micro de Nikos Aliagas. « Si je peux me permettre [de donner] un conseil aux parents, c'est de toujours prouver votre amour à vos enfants parce que quand un enfant s'en prend plein la tête toute la journée, au collège ou au lycée, quand il rentre, même si vous êtes fatigué, prenez trente secondes pour lui dire que vous l'aimez, tel qu'il est », dit-elle avec force. « L'amour c'est d'accepter son enfant comme il est et ne pas vouloir faire de lui, ce que nous nous sommes. C'est tout, c'est de l'observer, de l'accepter et de l'aider à s'accepter ». Des mots très forts qui devraient peut-être aider des parents démunis face aux difficultés rencontrées par leur enfant. Pour vous donner un ordre d’idée, sachez que Bilal Hassani aurait reçu plus de 1 500 insultes depuis sa victoire, selon une estimation de l’association Urgence Homophobie. Un chiffre qui donne le tournis.

 Bilal Hassani porte plainte

 
Le chanteur de 19 ans a déposé plainte ce mardi matin contre X pour « injures, provocation à la haine et à la violence et menaces homophobes », selon son avocat Etienne Deshoulières. Jeudi 17 janvier, une dizaine d’avocats ont frappé un grand coup en déposant 213 plaintes dans douze tribunaux différents, suite à des messages à caractère homophobe essentiellement publiés sur Twitter. L’idée ? Faire cesser l’impunité qui profite à ces internautes homophobes, bien souvent cachés derrière leur écran d’ordinateur. « Comme pour ces 200 plaintes, l'objectif de celle de Bilal Hassani, c'est de dire qu'on ne peut plus insulter, menacer, appeler au meurtre sur Internet sans que les associations de lutte contre l'homophobie réagissent », a poursuivi l’avocat du chanteur, cité par l’AFP, comme le rapporte « Francetvinfo ». « Il faut que les personnes qui se croient protégées par l'anonymat derrière leur ordinateur soient inquiétées. » Il y a en effet urgence à agir face à ces comportements inacceptables.