La canne à sucre créé de l'électricité à l'Île Maurice

La petite île de l'océan indien se sert de sa culture principale, la canne à sucre, pour surmonter sa dépendance aux énergies fossiles. Elle ne peut, il est vrai, que compter sur elle. L'île Maurice est située en plein océan indien, à environ 230 kilomètres à l'est des côtes réunionnaises, 1 100 kilomètres de Madagascar et plus de 2 000 kilomètres du continent africain (en prenant en compte la distance avec le Mozambique) !
(Crédits : ILLUSTRATION/Pixabay.com)

Pour diminuer son recours aux énergies fossiles et assurer une transition énergétique vers les énergies propres, l'Île Maurice -indépendante depuis 1968- doit se débrouiller avec ce qu'elle a. Et ce qu'elle compte le plus, c'est la canne à sucre, sa principale culture. Un défi, sur ce caillou au milieu de l'océan, sept fois plus petit que la Corse mais quatre fois plus peuplé (environ 1,2 million de Mauriciens).

Comme le rappelait l'Agence France Presse début décembre, depuis une quinzaine d'années, c'est grâce au résidu fibreux que l'on retire du broyage de la canne à sucre (et que l'on appelle la « bagasse ») que l'on obtient de l'électricité. Un tel schéma permet, aujourd'hui, de couvrir 14% des besoins des habitants de l'île, rapportait l'AFP.

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Objectif : 35% d'ENR en 2025

Le gros de la production d'électricité du pays (environ 60%) reste assuré par quatre centrales thermiques, propriétés de quatre sociétés sucrières, où la combustion est l'œuvre de la bagasse et non du charbon. Au total, ce sont 22% de l'énergie produite à Maurice qui est renouvelable, des projets ayant vu le jour dans les domaines de l'éolien et du solaire (environ 1% du mix) comme de l'hydroélectricité (5% environ).

L'île a accueilli en mai le premier Forum régional des énergies renouvelables (organisé par la Commission de l'océan indien), peut-être un signe de son dynamisme pour le secteur. Le pays s'est fixé pour ambition, d'ici 2025, de faire grimper sa part d'énergies renouvelables à 35%. Il devrait compter l'an prochain pas moins de onze parcs solaires et deux parcs éoliens.

Un projet financé à hauteur de 191 millions de dollars a été lancé fin 2017 (sur huit années) pour que Maurice parvienne à diminuer ses importations de combustibles fossiles et atteigne le zéro carbone dans les deux décennies à venir.

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