Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Décontractyl, Cimétidine, Toplexil... ces médicaments « plus dangereux qu’utiles »

La revue « Prescrire » a actualisé sa liste de 93 médicaments – dont 82 vendus en France – à éviter à cause des risques sanitaires « disproportionnés ».

Le Monde avec AFP

Publié le 31 janvier 2019 à 16h44, modifié le 31 janvier 2019 à 16h44

Temps de Lecture 11 min.

La revue « Prescrire » classe 93 médicaments dans sa liste de produits à éviter.

Ils sont classés dans les médicaments « plus dangereux qu’utiles ». Pour la septième année consécutive, la revue Prescrire a dévoilé jeudi 31 janvier sa nouvelle liste de médicaments à éviter en raison des risques sanitaires « disproportionnés » qu’ils font courir aux patients. La liste 2019, qui recense 93 médicaments (dont 82 vendus en France) a été établie en s’appuyant sur les analyses publiées dans la revue durant neuf ans, de 2010 à 2018, explique le magazine médical.

Parmi les six médicaments ajoutés cette année à cette liste noire, on trouve notamment le Décontractyl (comprimés ou baume), un médicament utilisé pour soulager les douleurs dues aux contractures musculaires. Les effets indésirables – causés par le principe actif, la méphénésine – sont principalement des somnolences, nausées, vomissements, réactions allergiques graves et abus et dépendances (effets psychotropes). La pommade expose, quant à elle, à des atteintes cutanées graves, rappelle la revue.

« Effets indésirables disproportionnés »

Prescrire souligne aussi les risques présentés par l’antitussif à base d’oxomémazine, qui regroupe de nombreux produits (Toplexil et génériques, dont Humex toux sèche oxomémazine). Ceux-ci ont des propriétés neuroleptiques et exposent également à des « effets indésirables disproportionnés ».

Egalement inscrits cette année, la pommade pour fissures anales Rectogesic, pas plus efficace qu’un placebo, mais susceptible d’entraîner des maux de tête fréquents, ainsi que la cimétidine (Cimétidine Mylan et autres), autorisée pour des troubles comme les brûlures d’estomac et les renvois acides. La cimétidine expose à des interactions indésirables avec de très nombreux médicaments, contrairement à d’autres produits de la même famille des anti-H2 (« antihistaminiques H2 »). Parmi les nouveaux épinglés, on trouve aussi l’Ocaliva, prescrit pour une maladie rare.

En revanche, trois médicaments figurant sur la liste de 2018 ont été ôtés de ce bilan actualisé, à savoir un antibiotique retiré du marché mondial (Ketek) et deux autres, en raison de nouvelles données qui sont en cours d’analyse par Prescrire : Uptravi, pour une maladie rare et grave, et l’anticancéreux Olaparib/Lynparza.

« Un petit pas » contre les vasoconstricteurs

La revue indépendante rappelle que des médicaments contre le rhume, comme les vasoconstricteurs décongestionnant par voies orale ou nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, la phényléphrine, la pseudoéphédrine, qui est contenue dans une dizaine de médicaments, et le tuaminoheptane) exposent à un risque de troubles cardiovasculaires graves, voire mortels (poussées d’hypertension, AVC, troubles du rythme cardiaque).

A la fin de 2017, les autorités sanitaires ont interdit la publicité destinée au grand public pour ces vasoconstricteurs, rappelle Bruno Toussaint, directeur éditorial de Prescrire. « C’est un petit pas qui montre que les autorités reconnaissent que ces produits posent problème, mais sans les retirer du marché », ajoute-t-il.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.