L’obésité, l’autre danger du football américain
Qui des Rams de Los Angeles ou des Patriots de la Nouvelle-Angleterre gagnera dimanche la 53e finale de la saison de NFL? A long terme, les «linemen» des deux équipes seront dans le camp des perdants, victimes d’un surpoids qui fait aujourd’hui leur force
Dimanche au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta (à partir de 0h30 lundi en Europe), après feux d’artifice et autres prouesses pyrotechniques, débutera le match que toute l’Amérique attend: le Super Bowl, la finale de la saison de football américain entre les Rams de Los Angeles et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, suivie en direct par plus de 110 millions de téléspectateurs. Mais dans la National Football League (NFL), c’est lorsque la lumière baisse que l’on voit le mieux les problèmes. Depuis une quinzaine d’années, les lésions au cerveau dues aux chocs inquiètent les scientifiques. Plus récemment, un autre fléau s’est attaqué aux anciens joueurs, sur un terrain inattendu pour des sportifs de haut niveau: l’obésité, et ses conséquences morbides.
Cette obésité touche en priorité une catégorie de joueurs: les linemen. Porteurs d’eau façon NFL, ils ont pour mission d’ouvrir des brèches dans la défense adverse pour leurs coureurs, et de protéger leur quarterback. Pour gagner leurs duels face à la ligne d’attaque adverse, ils ont besoin d’être grands, et de plus en plus gros. Trent Brown (2,03 m pour 172 kilos) chez les Patriots et Ndamukong Suh avec les Rams (1,93 m pour 142 kilos) s’affronteront au milieu de ce pack de colosses. Et les kilos en plus du premier seront autant d’arguments à opposer au second.