Jusqu'à 220 enfants ont été placés dans ces centres délocalisés par l'Australie sur l'île de Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée) et dans le micro-Etat insulaire de Nauru depuis 2013.
Mais une campagne massive en Australie exigeant le retrait des mineurs de ces centres de détention l'an dernier a convaincu le gouvernement de les évacuer.
Victoire mitigée
Le Premier ministre australien Scott Morrison, entré en fonction en août 2018 alors qu'il y avait encore 109 mineurs privés de liberté, a affirmé que son gouvernement avait travaillé depuis "calmement et méthodiquement au cours de la procédure sans compromettre l'intégrité de l'Opération de protection des frontières", dénomination de la politique migratoire controversée de l'Australie.
Les défenseurs des droits de l'Homme en Australie ont salué la nouvelle tout en mettant en garde contre la communication gouvernementale s'attribuant le mérite de ces évacuations.
agences/br
Un traitement inhumain, selon MSF
En décembre dernier, l'ONG Médecins sans Frontière avait dénoncé que la majorité des enfants sur l'île de Nauru souffraient de problèmes mentaux à un niveau "inhumain", alors qu'un tiers d'entre eux a tenté de se suicider.
Le nombre exact de réfugiés et demandeurs d'asile encore maintenus dans les centres d'immigration offshore n'est pas communiqué par les autorités australiennes. Après un pic de plus de 2000 personnes en détention en 2014, il y en avait 1262 fin décembre 2016, selon les données officielles.
Il est estimé désormais qu'il reste encore 500 hommes et femmes à Nauru, et 600 hommes sur l'île de Manus, selon les associations de défense de demandeurs d'asile.