Des femmes "gilets jaunes", montrant des photos de manifestants blessés par les forces de l'ordre, manifestent à Paris le 20 janvier 2019

Des femmes gilets jaunes, montrant des photos de manifestants blessés par les forces de l'ordre, manifestent à Paris le 20 janvier 2019 (Image d'illustration)

afp.com/Eric FEFERBERG

Facebook, à l'origine des gilets jaunes ? Le responsable du réseau social en France s'en défend. Dans un entretien au Journal du dimanche, Laurent Solly assure que "Facebook n'a ni créé ni amplifié ce mouvement". Selon lui, l'objet même de Facebook est de "donner une voix à chacun", "nous donnons les outils, mais nous ne favorisons aucun mouvement", précise-t-il.

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Interrogé cependant sur la pertinence de laisser en ligne les vidéos du gilet jaune Maxime Nicolle lorsqu'il tient des propos complotistes, Laurent Solly assure que "Facebook n'est pas un censeur" et respecte avant tout la liberté d'expressions, dans le respect "des lois des pays" dans lesquels est implanté le réseau social.

Pas "arbitre de la vérité"

Le responsable de Facebook, même s'il se refuse à faire du réseau social un "arbitre de la vérité", insiste par ailleurs sur l'importance donnée à la lutte contre les fausses informations. "Nous devons tout faire pour empêcher que ce qui est faux se répande sur notre service. Nos actions nous permettent de réduire de 80 % la visibilité de ces infox dans le fil d'actualité des utilisateurs", assure-t-il, faisant référence au travail des médias partenaires de Facebook qui vérifient les "fake news" qui tournent sur le réseau social.

Il souligne ainsi que les "partenaires vérificateurs" de Facebook, comme l'AFP ou Le Monde, "ont fait un travail remarquable, sur le texte mais aussi sur les images qu'ils ont pu vérifier depuis le début du mouvement [des gilets jaunes]". "Ce n'est pas le rôle de Facebook de dire ce qui est vrai ou faux", insiste-t-il encore.

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