Migrants livrés aux gendarmes par des Gilets jaunes : le vidéaste jugé en mars

Publié le 3 février 2019 à 9h36, mis à jour le 3 février 2019 à 10h20
Migrants livrés aux gendarmes par des Gilets jaunes : le vidéaste jugé en mars

CONSÉQUENCES - Après l'ouverture d'une enquête pour injure publique à caractère raciste consécutive à la diffusion d'une vidéo où des Gilets jaunes signalaient aux gendarmes six hommes cachés dans la cuve d'un camion-citerne, le caméraman amateur devra prochainement répondre de ses actes devant la justice.

La scène avait choqué de nombreux internautes en novembre dernier. Dans la foulée de la première journée de mobilisation nationale des Gilets jaunes, des manifestants de Flixecourt, dans la Somme, avaient découvert six migrants dans la cuve d'un camion-citerne et avaient immédiatement informé les gendarmes de leur présence. Mais ce sont les propos qui accompagnaient l'épisode, entièrement filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, qui avaient particulièrement fait polémique à l'époque. 

Deux mois après l'ouverture d'une enquête pour injure publique à caractère raciste,  le JDD annonce que le vidéaste sera jugé le 1er mars. "Les gars, il y a des migrants dans les cuves ! Regarde, il y en a là-dedans !", pouvant-on entendre dans la vidéo, publiée d'emblée sur les réseaux sociaux. L'un des auteurs y appelait en outre à effectuer un "barbecue géant" avec les migrants, se vantant notamment d'avoir "été bons, mieux que la douane !". 

Deux jours après les faits, une enquête pour injure publique à caractère raciste avait été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie d'Amiens. Un délit pénal passible d'un an d'emprisonnement. Objectif ? Identifier en particulier le cameraman qui tenait les propos les plus polémiques : "quelle bande d’enc**** et tout ça, ça va encore être sur nos impôts […] T’as le sourire, enc***". C'est donc désormais chose faite. 

Parmi les six hommes cachés, deux faisaient l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et ont été immédiatement relâchés par les gendarmes. Les autres se sont vu notifier des OQTF avant d'être remis en liberté. 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info