Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Egypte : une réforme envisagée pour permettre à Sissi de se représenter

Des députés égyptiens ont déposé un projet d’amendements à la Constitution qui permettraient au président de se représenter au terme de son second mandat.

Le Monde avec AFP

Publié le 04 février 2019 à 00h44, modifié le 04 février 2019 à 07h19

Temps de Lecture 2 min.

Le président, Abdel Fattah Al-Sissi, lors de sa prestation de serment, au début de son second mandat, devant le Parlement, au Caire, le 2 juin 2018.

C’était un acquis de la révolution égyptienne de 2011 : l’année suivante, grâce à une réforme de la Constitution, le nombre de mandats présidentiels avait été limité à deux. Deux ans plus tard, la nouvelle Constitution allait même plus loin, en instaurant l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel pour un mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois. Mais les députés qui soutiennent Abdel Fattah Al-Sissi ne l’entendent pas ainsi. Une centaine parmi eux ont ainsi déposé un projet d’amendements constitutionnels pour permettre au président de se représenter à la présidentielle au terme de son deuxième mandat, en 2022.

Le texte, déposé auprès du président de la Chambre, Ali Abdel Aal, demande plusieurs modifications, dont l’une portant sur la durée du mandat présidentiel, actuellement limité à deux fois quatre ans. Les élus souhaitent qu’il soit désormais de deux fois six ans, ce qui permettrait, selon eux, à M. Sissi de se représenter à la présidentielle encore deux fois après 2022. La durée actuelle du mandat « n’est pas vraiment appropriée étant donné la réalité et la conjoncture du pays et de la région », d’après un communiqué publié sur le site Internet du Parlement.

M. Abdel Aal a reçu « une demande d’un cinquième des élus (120 députés sur un total de 596) pour modifier certains articles de la Constitution », soit le quorum nécessaire pour une telle requête, selon la même source. « La demande a été soumise par la coalition Soutien à l’Egypte (majoritaire au Parlement) et quelques parlementaires indépendants », a indiqué Moustapha Bakri, l’un des élus favorables à la révision constitutionnelle.

Retour au bicamérisme

Selon Jean Talaat, un autre élu de la vaste majorité, « les amendements concernent moins de dix articles de la Constitution, y compris celui sur la durée du mandat présidentiel, pour l’étendre à six ans ». « Cela pourra être appliqué une fois approuvé par référendum, et ainsi le président Sissi pourra être éligible pour se présenter de nouveau », a ajouté M. Talaat.

Autre retour en arrière par rapport à 2012 : les amendements prévoient de revenir au bicamérisme, avec l’établissement d’une chambre basse. Cette institution avait été écartée après la révolte de 2011 qui avait précipité la chute du régime de Hosni Moubarak. L’un des amendements présentés prévoit également le rétablissement d’un ministère de l’Information, un portefeuille supprimé par la Constitution de 2014.

« Les modifications sont destinées à soutenir la représentation parlementaire des femmes, des jeunes, des chrétiens, des personnes aux besoins particuliers et des Egyptiens de la diaspora », selon le communiqué du Parlement. M. Sissi, ancien chef de l’armée, a été élu une première fois en 2014, après la destitution de son prédécesseur islamiste, Mohamed Morsi, l’année précédente. Il a été réélu en mars 2018 avec plus de 97 % des voix.

La très grande majorité du Parlement actuel soutient le gouvernement de M. Sissi. Seul un groupe d’une dizaine de parlementaires se présente comme étant d’opposition, mais leur poids n’est pas suffisant pour qu’ils puissent se faire entendre.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.