Une voisine ivre aurait bouté le feu par vengeance

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Incendie à ParisUne voisine ivre aurait bouté le feu par vengeance

La piste criminelle est privilégiée après le terrible incendie qui a ravagé un immeuble de l'ouest parisien. Le bilan provisoire est de dix morts.

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Au moins dix personnes ont péri et une trentaine ont été blessées dans un incendie d'une «incroyable violence», selon les pompiers, qui a ravagé un immeuble d'habitation du 16e arrondissement de Paris dans la nuit de lundi à mardi. Plusieurs victimes se sont défenestrées pour échapper aux flammes.

Une habitante de l'immeuble a été interpellée et placée en garde à vue, a annoncé sur place le procureur de la République de Paris Rémy Heitz. Une enquête a été ouverte pour «destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort». Cette personne suspecte présente des antécédents psychiatriques, selon le procureur, cité par Le Parisien.

Conflit de voisinage?

Le quotidien assure que la femme, quadragénaire, a été vue, peu après le départ du feu, en train d'incendier une poubelle et un véhicule garé à proximité de l'immeuble. Elle était en état d'ivresse et aurait justifié son geste par un conflit avec un voisin. La maire du XVIe arrondissement, quartier dans lequel se trouvait l'immeuble des années 70, a confirmé la piste de la querelle de voisinage au micro de Radio Classique.

Nicolas habite en face de l'immeuble ravagé par les flammes: «Au début on a cru à une dispute, on entendait une femme crier très fort. C'était vers 1 heure. Elle criait, elle criait. Là, on est sortis et l'immeuble était déjà très en feu». «Les pompiers venaient d'arriver et ce qui était dingue c'était leur impuissance. En fait, ils avaient les camions, les grandes échelles mais ils pouvaient rien en faire. Après ils ont mis des rallonges, des rallonges, des tuyaux des tuyaux, que des petits moyens». «Nous on voyait les gens sur les balcons crier sans pouvoir rien faire», raconte-t-il encore. «On a tout de suite entendu par une voisine que c'était une dispute», affirme-t-il.

«Ça a sonné vers minuit et demi et c'était déjà noir de fumée, a raconté un habitant à France 2. J'habite au 8e étage et du coup, j'ai enjambé plusieurs balcons au-dessus du vide pour pouvoir me protéger et ensuite on s'est retranché dans un coin. Il y a des gens qui sont montés à bout de bras jusqu'à moi pour échapper aux flammes».

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