«Ces 17 dernières années, les femmes afghanes ont, durement, obtenu des progrès. On ne veut pas les perdre. S'ils (les talibans) reviennent et imposent des restrictions aux (droits des) femmes, nous ne l'accepterons pas», a déclaré à l'AFP Mashal Roshan, une coordinatrice de l'Afghan women network. «C'est notre droit d'aller à l'école et de travailler et tout le monde devrait respecter ça», a-t-elle ajouté.
Taliban Rep Abbas Stanakzai in Moscow: ... Undoubtedly there are many challenges in terms of women’s rights because of the occupation of the country….Under the pretense of women’s rights, immorality, immodesty and un-Islamic traditions were furthered. 1/3
— Malali Bashir (@MalaliBashir) 5 février 2019
Sous le régime des talibans en Afghanistan (1996-2001), l'école était interdite aux filles, les femmes ne pouvaient pas avoir un emploi et leur liberté de mouvement était excessivement limitée.
«L'établissement d'un système de gouvernance islamique intra-afghan»
Selon les talibans, sont à l'ordre du jour de la réunion dans la capitale russe «la fin de l'occupation, une paix durable et l'établissement d'un système de gouvernance islamique intra-afghan». Aucun représentant du gouvernement afghan - que les talibans considèrent comme une marionnette des Américains - n'a été invité à Moscou ni aux récents pourparlers américano-talibans fin janvier à Doha, fâchant les autorités de Kaboul.
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Les femmes afghanes, également largement exclues des négociations, craignent de voir leurs droits érodés si les négociateurs cherchent à conclure une trêve hâtive avec les talibans.«Il n'est pas nécessaire de réinterpréter la vie des femmes afghanes. En vertu de leur interprétation brutale de la charia, les talibans ont confiné les femmes chez elles, ne les autorisant à sortir que sous escorte masculine et cachées sous une burqa», poursuit le communiqué.
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Les talibans, par l'intermédiaire de leur porte-parole Zabihullah Mujahid, ont récemment assuré à l'AFP qu'ils «ne s'opposaient pas» à l'éducation des filles et au travail des femmes. «Nous essaierons de fournir un environnement sûr pour l'éducation et le travail des femmes. [...] Tout ce qui est permis dans la charia sera permis», avait alors ajouté Zabihullah Mujahid, soulignant que la mixité «n'est pas autorisée dans la charia».