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Sondage Ifop : Macron, la remontée spectaculaire

Emmanuel Macron à Evry-Courcouronnes, lundi soir.
Emmanuel Macron à Evry-Courcouronnes, lundi soir. © LUDOVIC MARIN / AFP
Bruno Jeudy , Mis à jour le

Emmanuel Macron gagne six points dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Une forte hausse qui s’ajoute à celle du mois de janvier (+5).

Cette fois, Emmanuel Macron reprend vraiment la main. En gagnant six points ce mois-ci après les cinq de janvier dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, le chef de l’Etat remonte à 34% de Français qui approuvent son action. Soit un score de satisfaction supérieur à celui qu’il obtenait en octobre à la veille de la crise des «gilets jaunes». Le président récolte les fruits de ses annonces du mois de décembre (10 milliards d'euros en faveur du pouvoir d’achat), de ses vœux offensifs du 31 décembre et surtout du lancement réussi de son grand débat.

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Sa riposte graduée et en trois temps pour surmonter la crise politique lui a permis d’enrayer sa chute sans fin dans les sondages et d’enclencher une inédite «remontada». A vrai dire, la deuxième depuis le début de son quinquennat puisqu’il avait déjà fortement baissé pendant l’été 2017 avant de retourner une opinion sceptique. S’il reste impopulaire pour 66% des personnes interrogées, il «remobilise incontestablement son socle électoral», constate Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Il séduit 42% des professions libérales et cadres sups (+17 points); 35% des cadres moyens (+4) et surtout il apaise enfin ses relations avec les 65 ans et plus puisqu’il gagne 16 points en deux mois (42%). 

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Le Premier ministre stagne 

Enfin, il fait l’unanimité (95%, +3) chez les sympathisants de La République en marche et poursuit sa remontée chez Les Républicains (47%, +12). Ses traits d’image s’améliorent aussi notamment sa capacité à renouveler la fonction présidentielle (44%, +7). Preuve qu’il y a un effet un grand débat. Il parvient de la même façon à améliorer sa faculté à se montrer proche des préoccupations des Français (26%, +7). Son point faible depuis son élection, source d’une impression de déconnexion et d’arrogance dénoncées par les gilets jaunes.

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Cette remontée d’Emmanuel Macron ne profite pas à son Premier ministre et prouve qu’elle est liée exclusivement aux initiatives présidentielles. Edouard Philippe stagne en effet à 34% (+1). Les deux têtes de l’exécutif sont donc à égalité. Comme en juillet dernier avant la désastreuse affaire Benalla. 

La campagne permanente 

Si l’exécutif est loin d’être tiré d’affaire, le début d’année marque un tournant après un deuxième semestre 2018 en enfer. Lancé le 15 janvier dans un certain scepticisme, le grand débat a retenu l’attention d’un Français sur deux. L’idée d’Emmanuel Macron est en train de devenir sa planche de salut. Celle qui lui a permis de renouer avec le terrain là où il ne pouvait plus mettre le nez dehors il y encore un mois. Les forums avec les maires lui offrent l’occasion de retrouver les accents de sa campagne, de reconnecter avec des Français qu’il avait perdus de vue depuis son accession à l’Elysée.

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Coulisses : Tout sur le grand débat et ses petits secrets

Le point de chute de ce grand débat est encore flou. Qu’importe, le président s’est redonné des marges de manœuvre. Avec cette embellie dans les sondages et l’essoufflement des manifestations des gilets jaunes, Emmanuel Macron se sent assez fort pour envisager un référendum, y compris le 26 mai, jour des élections européennes. Un sacré pari. Le président est, en tout cas, en campagne. Une campagne permanente. Pas pour l’Europe. Mais pour sa réélection. Il a tout simplement lancé la plus longue campagne de réélection de l’histoire de la Ve République. 

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