Étudiantes au Luxembourg: Elles dénoncent les lectures trop masculines

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Étudiantes au LuxembourgElles dénoncent les lectures trop masculines

LUXEMBOURG - Les lectures imposées au programme des lycées font réagir la «Voix de jeunes femmes».

Daphné et Lou souhaitent lire plus d’œuvres féminines au lycée.

Daphné et Lou souhaitent lire plus d’œuvres féminines au lycée.

L'essentiel

«Au Luxembourg, les élèves passent leur bac sans être invités à lire des livres écrits par une femme ou qui racontent l’histoire d’une femme. Les quelques figures féminines présentes dans les livres au programme sont secondaires ou soumises et beaucoup trop souvent elles sont violées, mariées contre leur volonté ou réduites à un simple objet sexuel», déplore l’association «Voix de jeunes femmes», dans un communiqué adressé au ministère de l’Éducation nationale.

Lou Reckinger, porte-parole et étudiante à Bruxelles, explique: «Entre lycéennes, mais aussi lycéens, nous nous sommes souvent fait la remarque qu’il n’y a que des auteurs hommes dans le programme de lectures obligatoires. Chose qui, à nos yeux, n’est pas normale». L’initiative de la «Voix de jeunes femmes» a pour but de remettre en question le terme «classique». Par la même occasion, l’association souhaite voir plus d’écrivaines dans le programme des lectures obligatoires des lycées.

Pierre Reding, premier conseiller du ministère de l’Éducation nationale, comprend ces doléances: «Le ministère doit prendre au sérieux ce communiqué. Nous devons réfléchir à l’importance de ces textes aux connotations misogynes et pourquoi ils sont vus comme des classiques», précise le premier conseiller, qui n'est pas hostile à un éventuel changement du terme d’œuvre «classique».

(Ana Martins/L'essentiel)

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