Hikikomori : la France aussi connaît ce phénomène

Publié le par Véronique Bertrand

Au Japon, on recense entre 500 000 et 1 million d'hikikomoris, ces personnes qui vivent recluses chez elles, sans souffrir de pathologie mentale. Ce phénomène existe aussi en France. Combien et qui sont-elles ? 

En France, on estime que plusieurs milliers de personnes peuvent être qualifiées d'hikikomoris. Dans l'Hexagone on parle plutôt d'individus en retrait social, en décrochage scolaire selon leur âge.

Hikikomori : qui sont-ils ?

Ces hikikomoris sont souvent des jeunes âgés de 25 à 30 ans, et plutôt des hommes. Ils ont soit quitté le lycée, soit peiné à terminer leurs études. Ils ne font rien de leurs journées : ce ne sont pas des étudiants, ils ne sont pas stagiaires, et n'ont pas non plus d'emploi. Résultat : ils n'ont plus de lien avec la société.

Comment vivent-ils ?

Si certains d'entre eux gardent des liens avec leur famille en participant à des repas, d'autres font encore leurs courses au supermarché.

Certains sont des "oiseaux de nuit", ils ne sortent que la nuit lorsqu'ils sont sûrs de ne rencontrer personne dans la rue, et quelques-uns ne quittent plus leur logis.

Des comportements particuliers

Il n'y a pas de comportement typique de l'hikikomori. Certains ont des phobies, d'autres des comportements alimentaires aberrants. Ils peuvent aussi ne plus prendre soin d'eux ou au contraire s'adonner à une toilette minutieuse.

La seule chose qui les rassemble, c'est qu'ils pensent tous ne pas avoir leur place dans la société.

Il est important que les familles de ces jeunes ne laissent pas les choses en l'état. Il faut les convaincre de se faire suivre par un médecin à leur domicile, voire, si nécessaire, les faire hospitaliser.