Les couches lavables font leur grand retour dans le sillage de la tendance au zéro déchet. Pour alléger la charge des parents, la startup “Ma petite couche” propose un service de location et de lavage, le tout sans produit chimique. Un moyen de démocratiser cette alternative écologique à la couche jetable et d’économiser jusqu’à 30 % du “budget couche”.

Et si vous optiez pour des couches lavables, mais sans les laver vous-même ? C’est l’idée de la startup Ma petite couche. “Aujourd’hui le lavage est un frein à l’utilisation de la couche lavable”, estime Philippe Gaillard, cofondateur de l’entreprise. Avec son associé Antoine de Chambost, ce papa de deux enfants a mis en place un service de location de couches lavables pour alléger la charge des parents.
“On a des livreurs qui passent une à deux fois par semaine. Ils donnent un lot de couches propres à chaque famille et, en échange, ils récupèrent les sales qui seront lavées”, explique Philippe Gaillard. Le service de lavage est pour l’instant limité à la région parisienne. Celui de la location, où les parents font le lavage eux-mêmes, est développé dans la France entière.

Une tonne de déchets de couches par bébé
Selon la startup Ma petite couche, un bébé, de sa naissance jusqu’à sa propreté, utilise entre 4 000 et 5 000 couches jetables. Il générera en moyenne une tonne de déchets. “On ne sait pas recycler les couches jetables. Du coup on les incinère ou on les met en décharge. Elles mettront 400 ans à se dégrader”, atteste Philippe Gaillard.
Et de nombreuses couches se retrouvent dans les égouts. C’est de cette manière qu’en 2017, les éboueurs ont découvert un fatberg, un monstre de graisse, de couches et de lingettes dans les égouts de Londres. Il pesait plus de 130 tonnes et mesurait 250 mètres de long. Réelle alternative écologique, la couche lavable permettrait de générer 95 % de déchets de couches en moins.
Une économie de 30 %
Au-delà de son impact écologique, la couche lavable a aussi des effets sanitaires bénéfiques. La composition des couches lavables de la startup est connue, il s’agit de textile bio. Pour les couches jetables en revanche, l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a confirmé la présence, le 23 janvier dernier, de nombreuses substances chimiques. Parfums, dioxines, PCB, glyphosate… des dizaines de substances détectées avaient des doses supérieures aux seuils sanitaires admis.
Un argument de plus pour les vendeurs de couches lavables. D’autant que l’avantage économique joue en leur faveur. Selon les calculs de ma Petite couche, le coût moyen de leur offre étant de 22 euros, les parents économisent ainsi 30 % par rapport aux jetables premiums, dites écologiques. 
Marina Fabre, @fabre_marina

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