Rapport 2018 de la FIJ sur les crimes commis contre les journalistes et les professionnels des médias : il est temps d’agir!

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) publie aujourd’hui son 29e rapport sur les journalistes et professionnels des médias tués dans l’exercice de leurs fonctions en 2018.

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Ce rapport, intitulé « Dans l’ombre de la violence : journalistes et professionnels des médias tués en 2018 », recense 95 cas de journalistes et professionnels des médias tués lors d’exécutions ciblées, d’attentats à la bombe ou d’échanges de tirs, soit 13 victimes de plus qu’en 2017.

Le rapport souligne que le Yémen, l’Inde, le Mexique, l’Afghanistan et la Syrie affichent les bilans les plus lourds, tandis que l’Asie du Sud devient la région la plus dangereuse pour les journalistes.

Selon la FIJ, cette augmentation du nombre d’assassinats s’inscrit dans un contexte mondial de mouvements de pensée antagonistee, avec la montée du nationalisme et du populisme dans de nombreux pays, et la stigmatisation des journalistes et des médias par les responsables politiques et les ennemis de la liberté de la presse.

Le rapport dénonce également l’impunité totale des crimes commis contre les journalistes. En effet, 9 meurtres sur 10 restent impunis, car, trop souvent, les autorités ne mènent pas d’enquête crédible sur tous ces meurtres.

Philippe Leruth, président de la FIJ, a déclaré : « Ces chiffres alarmants nous rappellent que nous devons agir et demander des comptes aux gouvernements pour le défaut d’investigation entourant les crimes contre les journalistes. Nous avons besoin d’un outil international pour forcer les états à prendre des mesures visant à enrayer le massacre de journalistes et à traîner les assassins en justice. Cet outil pourrait être notre projet de Convention internationale pour la sécurité et l’indépendance des journalistes et des autres professionnels des médias. »

Le texte de Convention, piloté par la FIJ, s’attaque aux principales faiblesses du système juridique international et propose un outil propre à la situation des journalistes. À terme, cet instrument assurera une meilleure application du droit international, offrira aux journalistes un environnement de travail plus sécurisé et garantira une plus grande protection de la liberté de la presse.

La FIJ et ses affiliés se sont réunis avec les gouvernements et ont mené des campagnes de plaidoyer auprès des délégations et des missions diplomatiques des Nations Unies afin d’obtenir leur soutien. La Fédération a également mis en place une large coalition d’organisations représentatives de médias et de professionnels qui ont vivement soutenu l’initiative et aidé à faire valoir ses arguments.

Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ, a affirmé que « chaque fois qu’un journaliste est tué, c’est la société tout entière qui est privée de son droit à l’information, l’un de ses droits fondamentaux. Les journalistes, qui craignent pour leur vie, sont réduits au silence par les assassins, ces prédateurs de la liberté d’expression ».

For more information, please contact IFJ on +32 2 235 22 16

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