La nature prend son temps...
comme cette publicité !

La pêche industrielle pourrait conduire à l'extinction de l'albatros

pêche
© Pixabay

Selon une liste rouge établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature, 15 des 22 espèces d’albatros sont considérées comme étant en voie de disparition, notamment en raison des méthodes de pêche modernes.

Partager sur :

La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

Selon des recherches menées conjointement par Birdlife International et Global Fishing Watch et révélées par The Guardian, les navires de pêche industrielle tueraient chaque année accidentellement plusieurs dizaines de milliers d’albatros, ignorant sciemment la réglementation qui œuvre à la préservation de ces oiseaux. Global Fishing Watch, site internet créé en 2015 par Google avec Oceana et SkyTruth a pour objectif de « fournir la première vue mondiale des activité de pêche commerciale au monde ». Des données obtenues par satellites ont montré que les navires utilisant des techniques de pêche à la palangre, avec des lignes dormantes à hameçons uniques ou multiples, n’étaient pas en conformité avec les mesures de prévention visant à protéger les albatros.

Les albatros, « prise accessoire »

Les palangriers sont notamment utilisés pour pêcher du thon mais leurs lignes de pêche, dont la longueur peut atteindre 80km, piègent les oiseaux de mers tels que les albatros mais aussi les tortues, les dauphins et d’autres espèces marines. Les spécialistes parlent alors de « prise accessoire ». L’étude a également montré que seuls 15% des palangriers opérant dans l’océan indien, l’Atlantique et le centre-ouest du Pacifique central posaient leurs lignes de nuit. Les pays concernés avaient pourtant déclaré qu’entre 29 et 85% de leurs flottes appliquaient cette méthode. Une technique recommandée par les services de protection des albatros, ces derniers ne se nourrissant que pendant la journée. Les autres méthodes de protection consistent notamment à inclure des lignes de pondération afin qu’elles coulent plus rapidement et l’usage de banderoles pour effrayer les oiseaux.

La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

Les bateaux de pêche ne suivent pas les recommandations

Stéphanie Winnard, biologiste du groupe sur les albatros pour Birdlife International a fait part de sa déception face au non-respect de cette réglementation et rappelé que les oiseaux tels que les albatros étaient « irrésistiblement attirés » par les filets trainés et leurs appâts.

Chaque année, ce sont plus de 100 000 oiseaux qui sont ainsi capturés et noyés. « Ce niveau de prise accessoire est inacceptable pour ces oiseaux qui peuvent mettre jusqu’à 10 ans pour commencer à se reproduire » a confié la scientifique au Guardian. L’impact de la pêche sur la biodiversité est donc clairement établi, mais les chercheurs regrettent le peu de transparence de l’industrie.

Alors que de telles informations n’avaient jamais été rendues publiques jusqu’à présent, l’équipe de recherche espère que ces révélations vont contraindre les pays concernés à rendre des comptes et à afficher plus de transparence dans leurs pratiques.

La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

A lire aussi :

Dans les mers australes, des albatros "espions" sur la trace de pêches illégales

86% des poissons vendus en grande surface seraient issus d'une pêche "non durable" selon l'UFC-Que Choisir

La mort inexpliquée de milliers d'oiseaux marins inquiète aux Pays-Bas

Ne manquez aucun article en vous abonnant à GEO sur Google News
Outbrain

THÈMES ASSOCIÉS À L’ARTICLE

Outbrain
La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

À DÉCOUVRIR SUR LE MÊME THÈME

Pixabay