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Transports : les nuisances sonores affectent la santé des Franciliens

Selon l'observatoire Bruitparif les Franciliens perdent en moyenne 10,7 mois de vie en bonne santé du fait de leur impact.

Les arrondissements parisiens périphériques et les communes de première couronne qui jouxtent Paris figurent parmi les sites les plus exposés.
Les arrondissements parisiens périphériques et les communes de première couronne qui jouxtent Paris figurent parmi les sites les plus exposés. (Djebara/Concept Photo/SIPA)

Par Jean-Michel Gradt

Publié le 9 févr. 2019 à 18:45Mis à jour le 9 févr. 2019 à 19:11

C'est connu : « Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien ». Et c'est encore plus vrai en Ile-de-France. La gêne provoquée par le bruit excessif des transports affecte la qualité de vie et la santé des Franciliens, alerte l'observatoire Bruitparif qui évalue leur impact à plus de 100.000 « années de vie en bonne santé perdues ». 

Cet indicateur recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), ne mesure pas la mortalité prématurée mais l'impact sur la qualité de vie. Or, « près de 90 % des habitants d'Ile-de-France sont concernés », conclut son étude intitulée « Impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense de la région Ile-de-France » publiée samedi .

Premier responsable les nuisances des transports routiers avec les deux tiers des impacts sanitaires (61 %), suivi par le bruit des transports ferroviaires (22 %) et les transports aériens (17 %).

Cartographies croisées

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« Nous avons évalué, pour chaque habitant, son exposition au bruit et la probabilité qu'il souffre de troubles du sommeil ou de gêne », a précisé à l'AFP Fanny Mietlick, la directrice de Bruitparif.

Pour ce faire, l'association a croisé sa cartographie de l'exposition au bruit dans les quatorze plus grandes agglomérations de la région capitale avec les conséquences démontrées du bruit sur la santé (effets sur le système auditif, mais aussi perturbations du sommeil, troubles cardiovasculaires, baisse des capacités d'apprentissage, etc.).

Plus de dix mois perdus en moyenne

Selon ces mesures, les Franciliens perdent en moyenne 10,7 mois de vie en bonne santé et 3 ans pour les personnes les plus exposées. Dans le détail, les communes qui présentent les valeurs les plus élevées sont les arrondissements parisiens périphériques, les communes de première couronne qui jouxtent la capitale ainsi que Versailles et les communes du Val d'Oise. En effet cumulé, « la palme revient à la ville d'Argenteuil et aux 15e et 18e arrondissements de Paris », souligne Bruitparif.

Dans les communes les moins peuplées, les riverains des pistes d'aéroport sont en première ligne, avec en tête Compans (38,1 mois), près de Roissy, et Ablon-sur-Seine (37,8 mois) et Villeneuve-le-Roi (34,3 mois) près d'Orly.

Jean-Michel Gradt

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