En début d'année, les spécialistes du BTP avaient exprimé leurs inquiétudes sur l'état de certains ponts des Alpes-Maritimes

En février 2019, plusieurs mois avant l'effondrement d'un pont dans le Tarn ayant fait au moins un mort ce lundi 11 novembre, la fédération du BTP des Alpes-Maritimes ne cachait pas son inquiétude sur les ouvrages d'art qui auraient besoin de travaux d'entretien. Les ponts, très présents dans le département, étaient justement dans son viseur.

Franck Leclerc Publié le 18/11/2019 à 16:50, mis à jour le 18/11/2019 à 16:51
À Pégomas, le pont de la Siagne avait été fermé en urgence en 2012. Photo archives N.-M.

La fédération du BTP des Alpes-Maritimes s’est inquiétée, en marge de ses vœux en février 2019, du "manque de moyens déployés dans l’entretien du patrimoine existant", s’agissant d’ouvrages d’art tels que les ponts, murs de soutènement et autres aqueducs ou avaloirs. Bigre!

Même si, à aucun moment, un danger n’a été évoqué, une alerte était lancée sur le coût de travaux plus lourds à venir. Et pour clore le sujet, ce point de situation: "Certains ouvrages d’art ayant fait l’objet de simples réparations dites urgentes n’ont pu résister" à des situations météorologiques exceptionnelles…

Du côté du conseil départemental, on rappelle que les Alpes-Maritimes se caractérisent par "une topographie très contrainte" ayant nécessité la construction de 918 ouvrages d’art de plus de deux mètres d’ouverture.

En moyenne, sur les 1.705 km du réseau routier départemental, on trouve un pont tous les deux kilomètres.

L’exemple Pégomas

La collectivité fait savoir qu’elle consacre des "moyens importants" à leur entretien. Aux visites d’observation régulières s’ajoute une inspection périodique approfondie tous les six ans. Si nécessaire, ces ouvrages peuvent être fermés, cassés puis reconstruits, comme cela s’est vu à Pégomas, sur la RD100, en 2012.

D’autres peuvent être doublés par un pont de secours, tel celui des Vallières, sur la RD28, en 2011. "Seuls 2,5% des ponts, dont le conseil départemental a la charge, sont soumis à une surveillance renforcée dans l’attente des travaux d’entretiens et de confortement", est-il enfin précisé.

Côté ville de Nice, le cadre général n’est pas différent. Philippe Pradal, premier adjoint de Christian Estrosi, évoque un plan pluriannuel d’investissement pour maintenir bâtiments ouvrages d’art en bon état. "On est loin d’une situation à l’italienne. On peut toujours plus, certainement. Mais s’il s’agit de dire que nous sommes en dessous du niveau nécessaire de maintenance et d’entretien, je ne suis pas d’accord."

Voilà qui devrait lever tout malentendu, à défaut de déclencher des travaux qui n’auraient pas encore été programmés.

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Nice-Matin

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