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Chine

#MeTooUyghur: des Ouïghours veulent des preuves de vie de leurs proches disparus

Depuis ce mardi 12 février, des membres de la diaspora ouïghoure demandent sur Internet à Pékin des preuves de vie de ses proches disparus sous le hashtag #MeTooUyghur. Jusqu’à un million de personnes appartenant à cette minorité musulmane du nord-est de la Chine seraient détenues dans des camps dans la région du Xinjiang.

Manifestation à New York pour la libération des Ouïghours, le 5 février 2019.
Manifestation à New York pour la libération des Ouïghours, le 5 février 2019. TIMOTHY A. CLARY / AFP
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Tout est parti de Turquie. Samedi, Ankara qualifiait de « honte pour l’humanité » le traitement réservé par la Chine à la minorité turcophone ouïghoure et affirmait que le poète ouïghour Abdurehim Heyit était mort en détention. Pékin avait aussitôt protesté et démenti. Dimanche soir, la vidéo d’un homme présenté comme Abdurehim Heyit et se disant en bonne santé était diffusée sur Twitter par la radio publique Radio Chine internationale.

Depuis, sous le hashtag #MeTooUyghur, des Ouïghours de la diaspora et des activistes demandent que telles preuves de vie soient également présentées concernant leurs proches.

C'est le cas d'Arslan Hidayat, dont le beau-père Adil Mijit a disparu en novembre dernier. « Nous aimerions nous aussi une vidéo qui soit une sorte preuve de vie d’Adil Mijit, et des 3 à 5 millions de frères et de sœurs qui ont été enfermés dans les camps de concentration chinois. S’il vous plaît, partagez cette vidéo et ce message pour que cette oppression cesse », lance-t-il dans un message vidéo publié sur Facebook.

Selon des experts cités par l’ONU, jusqu’à un million de musulmans seraient détenus dans des centres de rééducation politique. Le Congrès mondial ouïghour évoque même trois millions de prisonniers. La Chine, elle, dément et parle de « centres de formation professionnelle » contre la « radicalisation » islamique.

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