FAITS DIVERSEnquête ouverte après des chants homophobes d'étudiants de l'ESJ Lille

Lille: L'école de journalisme ouvre une enquête après des chants homophobes dans un bus d'étudiants

FAITS DIVERSLa direction de l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille n’a pas apprécié les chants proférés dans un bus lors d’un tournoi de foot inter-écoles
Façade de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille.
Façade de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille. - M.Libert / 20 Minutes
Gilles Durand

G.D. avec AFP

Il s’agissait d’un tournoi de football inter-écoles organisé par les étudiants. L’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille a ouvert une enquête interne à la suite de « chants homophobes » et « discriminants » intervenus en février 2018, a-t-on appris, ce mercredi, auprès de la direction.

Mardi, alors que les élèves évoquaient, en cours, l’affaire de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux du groupe « Ligue du LOL » et les discriminations au sein des rédactions, « des étudiants nous ont fait remonter qu’il y avait eu des propos anormaux, à l’extérieur de l’école, dans un bus » qui les menait à Strasbourg, à l’occasion d’un tournoi de foot inter-écoles, a expliqué à l’AFP le directeur de l’ESJ, Pierre Savary.

Choqués par des chants homophobes

Chaque année, les bureaux des élèves organisent le temps d’un week-end cette compétition entre les 14 écoles reconnues par la profession. « Des étudiants nous ont indiqué avoir été choqués par des chants homophobes, discriminants, chantés par un groupe d’élèves » et « nous ont expliqué que, quand ils avaient demandé que ces chants s’arrêtent, on les avait envoyés balader », a précisé Pierre Savary.

« Nous avons encore peu de détails » mais « il semble qu’on soit dans un phénomène collectif, très ponctuel, d’étudiants enivrés et qui se comportent comme des supporteurs de sport », a-t-il ajouté, sans viser d’élèves en particulier.

« On n’est pas ici pour faire du politiquement correct »

L’enquête interne devra permettre de déterminer « la teneur exacte des propos et les circonstances » pour envisager « des sanctions ». « On a subi des chants sexistes-racistes-homophobes-négationnistes. Réponse, quand on a osé se plaindre : “On n’est pas ici pour faire du politiquement correct”. […] Sans parler de harcèlement, ces chants sont révélateurs de certains discours et de certaines mentalités. S’ils sont présents dans les écoles de journalisme, ce n’est pas étonnant qu’on se retrouve avec des histoires comme la #LigueDuLol des années après dans les rédactions », avait dénoncé dimanche, sur Twitter, un étudiant de l’ESJ.

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