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Grands mammifères

Zambie : le gouvernement veut abattre 2.000 hippopotames

Assurant que les hippopotames sont en surpopulation, le gouvernement zambien a décidé d'autoriser l'abattage de 2.000 d'entre eux. L'ONG Born Free doute de la véracité de cet argument.

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Des hippopotames

L'espèce Hippopotamus amphibius est inscrite dans la Liste rouge de l'UICN.

© Pixabay / designerpoint

La Zambie a provoqué le 13 février 2019 l'indignation des défenseurs des animaux en annonçant son intention d'abattre 2.000 hippopotames (Hippopotamus amphibius) au cours des cinq prochaines années afin de réduire leur nombre jugé excessif dans l'est du pays. Leur élimination doit débuter en mai 2019 au moment de l'ouverture de la chasse, a appris l'AFP auprès du ministère du Tourisme.

Une justification qui ne tient pas la route selon Born Free

"Actuellement, la population d'hippopotames dans le parc national de Luangwa Sud est de 13.000, alors que Luangwa ne peut accueillir que 5.000 hippopotames (...) Cela est un danger pour l'écosystème", a indiqué à l'AFP sous couvert de l'anonymat un responsable du ministère. La Zambie avait déjà annoncé des projets similaires ces dernières années mais avait à chaque fois renoncé sous la pression de défenseurs de la nature, qui ont à nouveau fait entendre leur voix. L'ONG Born Free a ainsi dénoncé l'argumentaire des autorités. "Il s'agissait d'abord d'empêcher une épidémie d'anthrax. Puis le niveau de l'eau dans la rivière Luangwa était trop faible. Maintenant c'est à cause d'une prétendue surpopulation. Aucune de ces justifications ne tient la route", a estimé le président de Born Free, Will Travers.

Des animaux inscrits dans la Liste rouge de l'UICN

Pour l'ONG, le projet des autorités zambiennes est avant tout motivé par des raisons économiques car les hippopotames vont être vendus sous forme de trophées. Selon M. Travers, l'abattage des hippopotames pourrait générer près de 3 millions d'euros. Une entreprise sud-africaine propose déjà un séjour en Zambie avec "un package hippopotames" à 200.000 rands (12.800 euros) pour cinq animaux tués par chasseur, a indiqué l'ONG. Pourtant, les hippopotames sont considérés comme des animaux "vulnérables", selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il n'en resterait plus que 130.000 en liberté dans le monde. Leur population est stable...pour le moment.

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