Une directrice d'école de Montpellier soupçonnée de graves maltraitances sur au moins 8 enfants

  • Les présumées maltraitances ont eu lieu à l'Eridan école internationale de Montpellier.
    Les présumées maltraitances ont eu lieu à l'Eridan école internationale de Montpellier. Capture Google
Publié le , mis à jour
La rédaction

l'essentiel Forcé à manger du vomi, sexe dessiné sur le torse, tête maintenue sous l'eau... Une directrice d'école privée à Montpellier est soupçonnée de graves cas de maltraitances sur au moins huit enfants. Elle a été entendue par la police.

La garde à vue de cette directrice d'école a eu lieu le mardi 12 février. Elle a ensuite été levée au bout de quelques heures, l'état de santé de la suspecte étant qualifié de fragile. Elle est néanmoins soupçonnée de faire vivre un cauchemar à plusieurs élèves depuis des mois, voir des années, dans une école privée qui accueille des enfants de la maternelle au collège. Selon France Bleu, il s'agirait de "l'Eridan école internationale" située dans le quartier Tournezy à Montpellier. C'est la famille d'un ancien élève âgé de 8 ans qui a donné l'alerte au mois de mars dernier, en déposant plainte dans une gendarmerie contre la directrice et certains professeurs de cette école.

Les policiers de la sûreté départementale de l’Hérault ouvrent alors une enquête malgré les réticences des parents à témoigner. « Les tarifs élevés de l’école, présentée comme un modèle du genre par les parents, et la crainte de représailles ont été des obstacles importants pour les enquêteurs », explique le Parisien qui a révélé l'affaire.

Des enfants de 4 à 8 ans

Pourtant, les enquêteurs parviennent à convaincre au moins 8 familles de parler. Et ce qu'ils découvrent est terrifiant : un enfant aurait été forcé de manger son vomi, tandis qu'un autre a été exhibé torse nu avec un sexe masculin dessiné sur le ventre. Certains enfants étaient maintenus, terrorisés, la tête sous l’eau à la piscine. Au cours d'un séjour au ski, des enfants étaient forcés de porter des chaussures inversées : chaussure droite sur le pied gauche et chaussure gauche sur le pied droit. Les petites victimes sont âgées de 4 à 8 ans.

La directrice a été relâchée et l'enquête se poursuit. Les policiers espèrent convaincre d'autres familles de témoigner alors que plusieurs enseignants pourraient être mis en cause dans cette affaire.

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Les commentaires (23)
Alexandre25 Il y a 5 années Le 20/02/2019 à 10:33

Je suis parent de deux enfants qui sont dans cette école depuis plusieurs années, qui adorent ce lieu, les enseignants, les assistants, les surveillants, les cantinières (30 pers au total). Ils y ont appris à nager, ont acquis beaucoup de connaissances, notamment en langue, y ont développés beaucoup de confiance en eux et de relations interpersonnelles. Cette Ecole a et conserve toute ma confiance. C'est un très beau projet pédagogique, sans aucune des dérives que l'on peut lire à longueur d'article ou de post. La Directrice a une forte personnalité, a mon sens une qualité primordiale pour diriger une école de plus de 200 élèves. Les rares témoignages d'anciens parents ou salariés décrivant des choses épouvantables ne sont à mon sens pas motivés par un désir de vérité, leurs rapports avec la directrice ne devaient pas être bons du tout, comme une petite minorité chaque année. Les faits rapportés sur la classe de neige, la cantine ou la piscine sont travestis de façon délirante. C'est une belle école qui existe depuis plus de 20 ans, d'où sont sortis des centaines d'enfants parfaitement épanouis. J'espère que malgré ce déferlement cette Ecole continuera d'exister.

yousef Il y a 5 années Le 16/02/2019 à 19:25

Il faudrait avoir tous les sons de cloches, et pas seulement celui des pleureurs et du torchon.
J'ai vu hier soit au journal télévisé un documentaire bien plus étayé avec des témoignages de plusieurs parents, des enseignants. d'enfants, le son de cloches est différent.

ESQUILE Il y a 5 années Le 16/02/2019 à 13:16

Je pense aux parents qui inscrivent leurs enfants dans des établissements privés sous le prétexte de refus (honteusement masqué) de la mixité sociale, la soit-disant incompétence, le laxisme supposé du service public. Le retour à la réalité doit être brutal . Une directrice irresponsable, le silence des personnels qui n'osent remettre en cause l'institution ou qui ont peur pour leur emploi. Et dire que la scolarisation obligatoire dès 3 ans (qui est pratiquement acquise en métropole) va obliger les mairies à rogner sur les crédits aux écoles maternelles publiques pour financer ces écoles et ces personnels qui n'ont aucune éthique.