Anne Gervais : "Il faut rester indigné pour améliorer nos conditions de travail"

Manifestantes contre la fermeture de la maternité de l'hôpital de Créil ©AFP - Philippe HUGUEN
Manifestantes contre la fermeture de la maternité de l'hôpital de Créil ©AFP - Philippe HUGUEN
Manifestantes contre la fermeture de la maternité de l'hôpital de Créil ©AFP - Philippe HUGUEN
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Fin du numerus clausus, réforme de la carte hospitalière... Mercredi, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a présenté son projet de loi en Conseil des ministres. Il doit être débattu à l'Assemblée le 19 mars. On en discute ce matin avec la gastroentérologue Anne Gervais.

Avec
  • Anne Gervais Médecin à l’hôpital Bichat, Vice-présidente de la Commission médicale d’établissement de l’AP-HP, signataire, à la mi-janvier, à l’appel des 1000 médecins et cadres de santé s’alarmant de la situation dramatique des hôpitaux français

Je n'ai aucun doute sur l'utilité de ce métier, nous sommes très heureux, mais cela ne peut s'améliorer que si on réfléchit bien à la façon dont on pratique, or, il y a une vraie souffrance qui pondère cette allégresse. Il faut des moyens financiers et humains.

Les hôpitaux de proximité, c'est une bonne idée mais il faut le faire avec les citoyens, avec les élus, les médecins de ville. Il faut là encore des moyens, et il ne faut pas que les gens perdent en chance parce qu’ils ne sont pas allés à l'hôpital. Encore une fois, il faut des sous.

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Il y a une dégradation des conditions de travail qui est réelle. Au début on se révolte et après on se résigne. On doit rester dans l'indignation pour accueillir au mieux les patients. Je souhaite que les grands débats permettent de faire sortir des propositions qui soient avancées.

Pour aller plus loin :
Le site Ma santé 2022

Sophie Crozier : «Je ne peux me résigner à voir l’hôpital couler», Libération

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