«Sale raciste, sioniste de m...» : Alain Finkielkraut violemment insulté par des Gilets jaunes

Le philosophe et académicien a rencontré des manifestants sur le boulevard du Montparnasse à Paris.

 Alain Finkielkraut a, à plusieurs reprises, affiché une forme de sympathie pour les Gilets jaunes.
Alain Finkielkraut a, à plusieurs reprises, affiché une forme de sympathie pour les Gilets jaunes. AFP

    La scène rappelle son accueil houleux, place de la République, au printemps 2016, en pleine Nuit Debout. Alain Finkielkraut a été pris à partie ce samedi par des Gilets jaunes, à Paris, en marge de l'acte 14 du mouvement social né de la hausse du prix des carburants.

    Impassible, affichant un sourire crispé malgré les circonstances, le philosophe et académicien, volontiers polémiste et conservateur, a été copieusement insulté sur le boulevard du Montparnasse.

    « Sale sioniste de merde », « bâtard », « grosse merde », « nique ta mère », « sale raciste », « enculé », entend-on notamment dans une séquence diffusée par Yahoo.

    « T'es un haineux, tu vas mourir, tu vas aller en enfer », lui promet un manifestant. Un autre met en garde : « Il est venu exprès pour nous provoquer ! » Alors qu'Alain Finkielkraut s'éloigne, protégé par des forces de l'ordre, des « Taisez-vous ! » s'élèvent dans la foule, raillant une colère du philosophe qui a fait date sur Internet.

    Dans une autre séquence diffusée sur les réseaux sociaux, on entend à plusieurs reprises «rentre chez toi !» ou «rentre à Tel Aviv ».

    « J'ai aimé ce mouvement »

    Alain Finkielkraut a, à plusieurs reprises, affiché une forme de sympathie pour les Gilets jaunes. « J'ai aimé ce mouvement dans ses débuts et je continue à l'aimer », affirmait-il par exemple en décembre sur LCI. Il a néanmoins pris ses distances avec les violences liées aux manifestations, jugeant notamment que la « haine » autour de la personnalité d'Emmanuel Macron était « complètement délirante ».

    Sur Twitter, le président de la République justement, a dénoncé les « injures antisémites » à l'encontre de l'académicien.

    Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a quant à lui déploré « la haine à l'état brut » et la « bête immonde tapie dans l'anonymat d'une foule. » « Ceux qui insultent ont le visage découvert. J'espère qu'ils seront identifiés, poursuivis et lourdement condamnés », souligne-t-il.