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Santé

Sèche-mains à air pulsé : 2 à 30 fois plus de contamination bactérienne que les essuie-mains

Les sèche-mains à air pulsé dispersent 2 à 30 fois plus de bactéries que les essuie-mains, d'après une nouvelle étude réalisée en milieu hospitalier.

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Sèche-mains à air pulsé : de véritables nids à bactéries

Depuis quelques années, les sèches-mains à air pulsé remplacent lentement les vieux modèles classiques.

CRABTREE/THE TIMES/SIPA

Les sèche-mains à air pulsé dans les toilettes des hôpitaux répandent plus de germes que les serviettes en papier jetables et ne devraient pas y être utilisés, selon une nouvelle étude publiée dans le Journal of Hospital Infection.

L'équipe de l'Université de Leeds (Grande-Bretagne), qui a réalisé ces travaux, avait déjà démontré en 2014 que les sèche-mains à air pulsé (les plus modernes) projetaient 27 fois plus de bactéries dans l'environnement que les essuie-mains, et 4,5 fois plus qu'avec le sèche-mains électrique classique. Ces travaux étaient réalisés dans des toilettes publiques, après avoir enduit les mains des participants de bactéries inoffensives dont elles ont ensuite mesuré la dispersion. Pour cette nouvelle étude, ils se sont penchés sur la propagation des bactéries dans les toilettes hospitalières en usage réel. Le sujet revêt en effet une importance particulière à l'hôpital, où 7% des patients des pays développés contractent encore une infection nosocomiale (attrapée à l'hôpital).

Les toilettes hospitalières de 2 à 30 fois plus contaminées après usage des sèche-mains

120 prélèvements ont donc été réalisés (60 sur les essuie-mains jetables, 60 pour les sèche-mains à air pulsé) dans deux toilettes de 3 hôpitaux : Leeds (Angleterre), Saint-Antoine (Paris) et Udine (Italie). Chacune des toilettes disposait de distributeurs d'essuie-mains et de sèche-mains, mais un seul était utilisé chaque jour. Ainsi, tous les jours pendant 12 semaines, les niveaux de contamination bactérienne dans les toilettes ont été mesurés, ce qui a permis de faire des comparaisons entre les deux méthodes de séchage. Des échantillons ont été prélevés sur les sols, l'air et les surfaces de chacune des toilettes. Les contaminations étaient mesurées en faisant "pousser" les bactéries récupérées dans les échantillons sur des milieux nutritifs. Les colonies étaient alors comptées, pour donner un nombre en CFU ("unités formant colonies"), c’est-à-dire le nombre de bactéries ayant pu se multiplier suffisamment pour former sa propre colonie.

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