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Animaux

Une petite toux chez l'humain peut décimer des grands singes

Une étude génétique révèle qu'à au moins deux reprises, des grands singes africains ont été victimes d'une épidémie mortelle due à des virus responsables de simples rhumes chez l'homme.

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Chimpanzé dans le parc naturel de Kibale en Ouganda

Un chimpanzé dans le parc national de Kibale en Ouganda

Tom Broadhurst / Robert Harding Premium / robertharding

VIRUS. Alors qu’ils pâtissent déjà du braconnage, de la dégradation de leur habitat et parfois de la pollution, les grands singes en Afrique doivent faire face à une autre menace : des virus respiratoires transmis par les humains. S’ils sont bénins chez ces derniers, ils peuvent en revanche s’avérer redoutables pour les primates. Ainsi, en 2013, un virus très courant du rhume, le rhinovirus C, a frappé la communauté de chimpanzés de Kanyawara dans le parc national de Kibale en Ouganda, causant le décès de cinq de ses 56 membres.

Des épidémies dues à des virus responsables de rhumes chez l'homme

Lors de l’hiver 2016, cette communauté ainsi que celle de Ngogo située à plusieurs kilomètres de là dans le même parc, a subi une autre épidémie virale. Pas moins de 25 chimpanzés sur les 205 du site de Ngogo sont décédés de pneumonie. Une enquête génétique publiée dans la revue Emerging Microbes & Infections par une équipe de chercheurs américains montre que les deux épidémies étaient dues à des virus différents et responsables de simples rhumes chez l’homme. Cette grande sensibilité des singes aux virus humains s’explique à la fois par leur proximité génétique et par leur grand isolement des hommes.

Les mesures sanitaires ne suffisent pas

Le risque de transmettre ainsi des virus respiratoires a conduit à imposer des contraintes sanitaires à tout visiteur de zones peuplées par des grands singes : port d’un masque, lavage des mains avec une solution hydro-alcoolique, ou distance minimale à respecter avec les animaux. Mais ce n’est pas suffisant. De façon surprenante, ces mesures étaient respectées dans les deux habitats touchés par les épidémies de 2013 et 2016, qui de plus étaient situés hors des zones touristiques. Aussi, les chercheurs ne s’expliquent pas encore l’origine de la contamination de ces singes.

 

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