La Ligue du lol : quand #MeToo s’invite dans les médias

Une de Libération 11/02/19 - Laurent Duvoux Talkie Walkie
Une de Libération 11/02/19 - Laurent Duvoux Talkie Walkie
Une de Libération 11/02/19 - Laurent Duvoux Talkie Walkie
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Avec la journaliste Aude Lorriaux, porte-parole du collectif Prenons la une, et Lenaïg Bredoux, journaliste au service politique/violences sexuelles à Mediapart.

Avec
  • Aude Lorriaux Journaliste indépendante, porte-parole du collectif Prenons la Une
  • Lenaïg Bredoux Responsable éditoriale aux questions de genre à Mediapart

Le weekend dernier, une enquête publiée par Checknews dans Libération révélait qu’autour des années 2010 un groupe d’une trentaine de journalistes hommes s’était amusé à importuner, intimider, accabler, humilier, voire harceler d’autres journalistes, souvent des femmes, via les réseaux sociaux. A coup de tweets sexistes, homophobes, racistes, de canulars téléphoniques, de photomontages pornographiques. Ce groupe privé constitué sur Facebook s’appelait la ligue du LOL (LOL comme rire aux éclats) et cette affaire depuis fait grand bruit. Une petite dizaine d’entre eux, dont des rédacteurs en chef web à Libération et aux Inrockuptibles ont été suspendus ou se sont mis en retrait de leurs activités. Jeudi dans une tribune au Monde neuf cents journalistes ont dénoncé une profession rongée par un « sexisme systématique » et hier dans Libération six cents étudiant(e)s ont appelé à un sursaut. Est-ce que la Ligue du LOL est l’arbre qui cache la forêt ? Est-ce qu’il s’agit d’une « affaire Weinstein à la française » comme l’ont titré quelques journaux étrangers ? Qu’est-ce que cette affaire dit des relations entre hommes et femmes dans les médias ? Comment lutter contre le harcèlement et les discriminations au sein des rédactions ?

Lenaig Bredoux : 

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Il y avait eu des alertes préalables, sur les réseaux sociaux, tout à coup cela apparaît et on découvre une réalité pas tout à fait soupçonnée d'une grande violence car on parle quand même d'exclusion professionnelle. 

Aude Lorriaux

Le harcèlement se retrouve dans tous les milieux. C'est discriminer pour mieux régner et éliminer la concurrence. Il faut que les rédactions établissent un processus en cas de harcèlement. Rien n'est établi dans les rédactions aujourd’hui et il faut travailler à ça. 

Etudiant·e·s en journalisme, nous demandons des mesures contre le harcèlement dans la profession, Libération

« La Ligue du LOL n’a rien d’une exception », Le Monde

#MeToo: les médias mis en cause, Mediapart

La Fabrique médiatique
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