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En Libye, quatorze ouvriers tunisiens enlevés par une milice

Le groupe de ravisseurs exige la libération d’un Libyen emprisonné en Tunisie pour trafic de drogue. Cette prise d’otages tend les relations entre Tunis et Tripoli.

Par  (Tunis, correspondant)

Publié le 16 février 2019 à 00h02, modifié le 16 février 2019 à 06h47

Temps de Lecture 2 min.

Quatorze Tunisiens ont été enlevés jeudi près de Tripoli, la capitale de la Libye, par un groupe armé en représailles à la détention en Tunisie d’un ressortissant libyen, a annoncé vendredi 15 février au soir au Monde une source officielle à Tunis. Cette prise d’otages de Tunisiens en Libye, la plus importante depuis 2015, met à nouveau sous tension les relations entre Tunis et Tripoli, régulièrement éprouvées par ce type d’incident.

Jeudi matin, alors qu’ils se rendaient à leur travail, à la raffinerie de pétrole de Zaouïa, ville située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli, quatorze ouvriers tunisiens ont été interpellés et mis en détention par une milice, selon Moustapha Abdel Kébir, le représentant pour le sud tunisien de l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH). « Ils exercent un chantage pour la libération d’un Libyen détenu en Tunisie », a précisé M. Abdel Kébir.

Les ravisseurs sont issus de la même famille que ce détenu qui, selon M. Abdel Kébir, a été condamné à vingt ans de prison pour son implication dans un trafic de drogue. Il est emprisonné à Médénine, ville du sud-est tunisien située non loin de la frontière libyenne.

Un enlèvement similaire en 2015

Selon une source officielle à Tunis, les deux gouvernements sont en contact afin de trouver une solution à la crise. Le ministre des affaires étrangères tunisien, Khamaïes Jhinaoui, s’est entretenu vendredi à ce sujet au téléphone avec son homologue libyen, Mohamed Tahar Siala. « Notre consulat général à Tripoli a entrepris des démarches auprès des notables de la région », précise le ministère des affaires étrangères à Tunis. Le consulat général tunisien a rouvert ses portes à Tripoli en 2018, mais l’ambassade est toujours fermée à la suite de la guerre civile qui avait éclaté à Tripoli durant l’été 2014.

Cette prise d’otages présente des similitudes avec un incident survenu en juin 2015 quand une dizaine de diplomates tunisiens avaient été enlevés par une milice à Tripoli même. Les ravisseurs entendaient protester contre l’arrestation à l’aéroport de Tunis de leur chef, inscrit sur une liste de personnes suspectées d’implication dans des actes de terrorisme.

L’ouest de la Libye est formellement dirigé par le gouvernement d’« union nationale » présidé par Faïez Sarraj, soutenu par la communauté internationale. Toutefois, son autorité effective sur la Tripolitaine (ouest) est défiée par un réseau de milices influentes tandis que la Cyrénaïque (est) est sous la tutelle du maréchal Khalifa Haftar, le patron de l’Armée nationale libyenne (ANL) qui a avancé ces dernières semaines ses pions sur le Fezzan, la région du sud-ouest de la Libye.

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