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Andrew McCabe, ancien patron par intérim du FBI, sème le trouble au sein de l’administration Trump

Il révèle que le numéro deux du ministère de la justice américain a évoqué, au printemps 2017, la possibilité d’écarter Donald Trump du pouvoir en s’appuyant sur le 25e amendement de la Constitution.

Le Monde avec AFP

Publié le 17 février 2019 à 18h02, modifié le 17 février 2019 à 18h06

Temps de Lecture 5 min.

Andrew McCabe (ici en juin 2017) a été limogé du FBI à son tour en mars 2018, officiellement pour avoir organisé des fuites dans la presse.

Comme James Comey avant lui, Andrew McCabe ancien directeur par intérim du FBI s’en prend à Donald Trump. Dans son autobiographie, The Threat : How the FBI Protects America in the Age of Terror and Trump (La menace : comment le FBI protège l’Amérique à l’ère du terrorisme et de Trump, à paraître le 19 février), il met en cause sans ambiguïté le comportement moral de Donald Trump, écrit le New York Times, citant l’ancien policier fédéral : « Le travail du FBI est mis à mal par le président actuel. »

Dimanche 17 février, dans le cadre de l’émission « 60 Minutes » sur la chaîne CBS, Andrew McCabe en révèle que Rod Rosenstein, le numéro deux du ministère américain de la justice a évoqué, au printemps 2017, la possibilité d’écarter Donald Trump du pouvoir en s’appuyant sur le 25e amendement de la Constitution des Etats-Unis. Cet amendement, adopté en 1967, autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président « inapte » à assurer ses fonctions.

Andrew McCabe, qui a assuré l’intérim à la tête de la police fédérale après le limogeage de James Comey par M. Trump en mai 2017, précise que le ministre adjoint de la Justice Rod Rosenstein « était, à ce moment-là, très inquiet au sujet du président, de sa capacité, de ses intentions ». Andrew McCabe a ajouté qu’il était lui-même « très inquiet » pour l’avenir de l’enquête sur les soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump en 2016.

Rod Rosenstein, qui supervisait l’enquête russe, « a simplement soulevé ce point et en a discuté avec moi, en se demandant combien de membres du cabinet seraient en mesure de soutenir un tel effort », raconte Andrew McCabe. Il s’agissait de « compter les votes, les votes possibles », ajoute-t-il. Andrew McCabe, limogé du FBI à son tour en mars 2018, officiellement pour avoir organisé des fuites dans la presse.

En septembre, plusieurs médias avaient fait état de ces discussions, mais il s’agit de la première confirmation par l’un des participants. Rod Rosenstein avait démenti avoir voulu écarter le président. Ses services avaient laissé entendre qu’une plaisanterie avait peut-être été mal comprise.

Colère des partisans de Trump

Jeudi, lors de la diffusion des premiers extraits de cette interview, le président Trump avait contre-attaqué sur Twitter : « Le chef du FBI par intérim déshonoré, Andrew McCabe, prétend être un “pauvre petit ange” alors qu’il a joué un grand rôle dans (…) le canular russe. »

Dimanche, un de ses proches, le républicain Lindsey Graham, qui préside la commission judiciaire du Sénat, a promis d’user des pouvoirs d’enquête du Congrès pour établir s’il y a bien eu « une tentative de coup d’Etat administratif ». « Nous allons découvrir ce qui s’est passé et le seul moyen est de convoquer les gens pour qu’ils témoignent sous serment », a-t-il déclaré sur CBS, en mettant en cause la parole d’Andrew McCabe, accusé d’avoir eu « des arrière-pensées politiques ».

Le Monde avec AFP

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