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Un avocat égyptien jeté en prison pour un gilet jaune

Mohamed Ramadan est détenu depuis dix semaines pour avoir expliqué comment se procurer le vêtement, symbole de contestation, et quasiment interdit de vente en Egypte.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 février 2019 à 17h54, modifié le 18 février 2019 à 17h54

Temps de Lecture 1 min.

Amnesty International a réclamé, lundi 18 février, la libération d’un avocat égyptien, Mohamed Ramadan, arrêté en décembre 2018 à Alexandrie (nord) pour avoir posté sur Facebook une image de lui arborant un gilet jaune, symbole du mouvement de contestation sociale en France.

L’avocat, connu pour ses prises de position en faveur des droits humains, avait été interpellé notamment sur des accusations de « menace à la sécurité », selon sa défense.

Mohamed Ramadan avait publié cette photo accompagnée d’un commentaire expliquant comment se procurer un gilet jaune après que le gouvernement égyptien eut restreint la vente dans le commerce de cet article.

« La détention de Mohamed Ramadan pour une publication Facebook se moquant des restrictions imposées par le gouvernement sur la vente de gilets jaunes est complètement absurde », a estimé la directrice des campagnes d’Amnesty pour l’Afrique du Nord, Najia Bounaim, citée dans un communiqué lundi.

« Mesures extrêmes »

« Son cas met en lumière les mesures extrêmes que les autorités égyptiennes sont prêtes à prendre pour écraser ce qui est perçu comme le moindre défi à leur autorité », a-t-elle ajouté avant de réclamer la remise en liberté « immédiate » de l’intéressé.

La détention provisoire de Mohamed Ramadan a été renouvelée tous les quinze jours depuis son arrestation le 10 décembre. Une nouvelle audience sur sa détention provisoire doit avoir lieu mardi, a indiqué lundi à l’AFP son avocat, Me Mohamed Hafez.

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Selon Amnesty International, qui cite les avocats de l’intéressé, Mohamed Ramadan aurait eu les yeux bandés au cours de sa détention et aurait été enchaîné au sol. Il aurait également été battu.

Depuis la destitution en 2013 du président islamiste élu Mohamed Morsi par l’ancien chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah Al-Sissi, l’Etat égyptien mène une farouche répression contre toute forme de contestation du pouvoir.

Le Monde avec AFP

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