Kiwi, sarrasin, lait de chèvre : des allergènes émergents à surveiller

Publié le par Hélène Bour

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) rappelle qu’il existe, outre les allergènes “classiques”, des allergènes émergents comme le kiwi, le sarrasin ou encore le lait de chèvre, qui entraînent chaque année de graves allergies en France.

Moins connus que les allergènes dits “classiques”, comme les arachides, l’oeuf, le gluten ou encore les produits à base de lait, il existe des allergènes émergents pouvant entraîner de graves allergies, a indiqué l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ce 15 février.

Les signalements reçus par le Réseau d’Allergo Vigilance (RAV) ont permis d’identifier des allergènes émergents : le sarrasin, le lait des petits ruminants (chèvre et brebis), le kiwi, le pignon de pin, l’α-galactose (présent dans la viande de mammifère), les pois et les lentilles”, a ainsi listé l’Anses, précisant que ces allergènes présentaient un risque de choc anaphylactique, autrement dit de réaction allergique grave parfois plus élevé que certains allergènes à mention obligatoire.

Aussi l’Anses recommande-t-elle la mise à jour régulière de la liste des allergènes alimentairesqui doivent obligatoirement être signalés sur les emballages des aliments, “afin de mieux prévenir le risque d’allergie grave”.

Carà l’heure actuelle, seuls quatorze allergènes doivent être obligatoirement signalés dans la liste des ingrédients des produits alimentaires, parmi lesquels figurent les oeufs, le gluten, les arachides, les crustacés ou encore les fruits à coque.

Entre 2002 et fin 2017, le Réseau d’allergo-vigilance a ainsi recensé pas moins de 59 cas d’anaphylaxie sévère due au sarrasin, et 60 cas liés au lait de chèvre ou de brebis. Contre 56 cas d'anaphylaxie sévère liée au soja et 57 cas liés au mollusques durant la même période.

Si ces chiffres demeurent partiels puisqu’ils ne recensent que les cas d’allergie les plus graves, l’Anses estime qu’ils sont suffisamment alarmants pour faire évaluer la liste des allergènes alimentaires signalés sur les emballages.

A partir de ce constat, l’Anses recommande aux pouvoirs publics d’améliorer les dispositifs de recueil de données relatives aux allergènes alimentaires, ainsi que l’évaluation de l’incidence ou de la prévalence des allergies, afin de mieux orienter les études et recherches sur les allergies alimentaires”, a indiqué l’agence dans son rapport.

Source : Anses

Sujets associés