L’ex-patron du FMI charge violemment « ces banquiers qui ont mis des millions de gens au chômage… »

La justice aurait-elle dû poursuivre les banquiers à l’origine de la crise financière de 2008 ? Jacques de Larosière est choqué que cela n’ait pas été fait.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 5 ans.

« Le plus choquant est sans doute que, hormis en Islande, ces banquiers qui ont mis des millions de gens au chômage n’ont jamais été jugés pénalement. » À qui doit-on cette violente saillie anticapitaliste ? À Jean-Luc Mélenchon ? À Arlette Arlette  ? À Noam Chomsky ? Eh bien non. Aussi étonnant que cela puisse sembler, on la doit à Jacques de Larosière, ex patron du Fonds monétaire international ! Une pique inattendue mais bienvenue qui souligne un peu plus la responsabilité de la finance dans le désordre économique mondial de ces dix dernières années.

Source : U.S department of the treasury

Jacques de Larosière a dirigé le FMI de 1978 à 1983 avant de devenir gouverneur de la Banque de France entre 1987 et 1993. Autant dire qu’il n’a rien d’un dangereux gauchiste, ce qui rend sa réflexion plus précieuse encore.

Son propos, repéré par Challenges, Jacques de Larosière l’aurait tenu à Saint-Philippe-du-Roule, « l’une des principales paroisses professionnelles de Paris », alors que l’assemblée était invitée à réfléchir sur Oeconomicae et pecuniariae quaestiones, un texte publié en mai dernier par la Congrégation pour la doctrine de la Foi du Vatican et dont le sous titre, plus clair, est le suivant : « Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel ».

Après la crise de 2008, seule l’Islande avait osé mettre en faillite son système bancaire, poursuivre ses banquiers et, même, jeter certains d’entre eux en prison. La plupart des autres pays du monde avaient, au contraire, tout fait (et beaucoup dépensé) pour sauver des banques endettées jusqu’au cou. Qui a fait le bon choix ? L’Islande (qui aujourd’hui va beaucoup mieux) ou le reste du monde ? Pour Jacques de Larosière, il semble n’y avoir aucun doute, et il est assez bien placé pour savoir de quoi il parle…

Alors qu’une nouvelle crise financière est fortement redoutée par le FMI, peut-être faudra-t-il retenir la leçon…

Voici en tout cas un avis tranché.

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