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Cinq erreurs à déjouer dans vos formules de politesse

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«Cordialement» ou «bien à vous» ? «À l'attention de» ou «à l'intention de» ? Selon qu'elles introduisent nos courriers et lettres ou qu'elles les concluent, ces expressions convenues sont cruciales. Le Figaro revient sur leur bon usage.

Elles nous surprennent toujours. Après le dur labeur de la rédaction d'une lettre ou d'un courriel, nous voilà enfin arrivés au bout. «C'est fini, je n'ai plus qu'à relire». Et soudain, un vide. Quelque chose manque. Quelques lignes avant la signature de notre nom, par exemple. Les fameuses formules de politesse.

Alors, le doute s'empare de nous. «Veuillez agréer l'expression de mes salutations»? Trop court. «Cordialement»? Non. «Je vous prie de bien vouloir agréer l'expression de ma considération distinguée»? Un peu emphatique tout de même... Notre cœur balance. Le Figaro vous propose de revenir sur cinq erreurs à éviter dans nos formules de politesse.

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● «Cordialement» ou «Bien à vous»?

Certains n'y verront pas grande différence. Elle est légère, bien sûr, mais c'est aussi ce qui la rend subtile. «Cordialement», formule passe-partout, est idéale si l'on veut s'adresser aussi bien à l'extérieur qu'en interne, dans une entreprise. Dans un courrier, il est préférable d'avoir recours au terme «Salutations». Sa variante, «Bien à vous», est moins neutre. En effet, on peut y avoir recours dans des échanges de prestataire ou encore, entre personnes qui s'échangent des services.

● Madame, Monsieur

Lorsqu'employés dans une formule de politesse, ces titres de civilité s'écrivent avec une majuscule et en toutes lettres. Par exemple: Je vous prie d'agréer, Madame/ Monsieur/ Mademoiselle [rappel du poste si nécessaire], l'expression de ma haute considération. Pour rappel, l'abréviation de «Madame» est «Mme» et de «Monsieur», «M.» et non «Mr» qui est le diminutif de l'anglais mister. Si ces dames sont plusieurs, on écrira «Mmes» et pour ces Messieurs, «MM».

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● À l'attention de, à l'intention de

L'erreur est courante. Comment nous en vouloir? La paronymie nous induit en erreur. Nous avons recours à cette formule lorsque nous rédigeons une lettre de motivation, par exemple. Lorsque nous voulons signifier au lecteur qui est notre interlocuteur, nous écrirons «à l'attention de...» en en-tête. En effet, comme le rappelle Le Trésor de la langue française, l'«attention» vient du latin attentio qui qualifie l'«action de tendre l'esprit vers quelque chose». À ne pas confondre donc avec «à l'intention de» qui signale une ambition, un projet. Intention, itentio «effort vers un but». Ainsi dit-on «j'ai l'intention d'écrire un livre» ou encore, «j'ai écrit ce résumé à l'intention du ministre».

● Je vous saurais gré ou je vous serais gré?

Là encore, la consonance porte à confusion. Quelle formule choisir? Tournons-nous vers l'Académie française pour mettre fin à ce dilemme. Dans sa rubrique Dire/ Ne pas dire, les sages nous rappellent que l'étymologie du mot «gré», du latin gratum, «gratitude», «reconnaissance». Ce que l'on retrouve dans l'un des premiers textes français, La Vie de saint Alexis. «Un fil lor donet, si l'en sovrent bon gret», qui signifie: «Il [Dieu] leur donna un fils, ils lui en surent bon gré».

Impossible donc de faire du terme «gré» un adjectif attribut et de l'accoler au verbe «être». Il faut donc écrire «Je vous saurais gré de...» ou encore, «Je vous sais gré». Il est correct, en revanche, d'employer le verbe «être» dans ce cas: «Je vous serais reconnaissant de...»

● En espérant...

«En espérant que ma candidature retiendra votre attention, veuillez recevoir...» Attention! Nous faisons souvent l'erreur. Si notre formule commence par le participe présent «en espérant», elle doit être suivie par le pronom «je». Exemple: «En espérant que ma candidature retiendra votre attention, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'expression de mes sentiments distingués.»

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6 commentaires
  • quatrecinqsix

    le

    L'auteur de l'article est un très mauvais joueur qui n'accepte pas la critique en interdisant un post qui dérange égo.

  • Rene Mettey

    le

    Moi je préfère une adaptation de la formule destinée au Pape : « Prosterné aux pieds de Votre Sainteté et implorant sa bénédiction apostolique, j’ai l’honneur d’être, Très Saint-Père, avec le plus profond respect de Votre Sainteté le très humble et très obéissant fils et serviteur. »
    Vous pouvez remlcer "votre saniteté" et "Très Saint Père" par "monsieur le président".

  • neurone_

    le

    Plutot que 'cordialement' et le 'bien à vous' - dont je ne vois ce que cela veut dire... , je prefere signer 'bien cordialement' ... ABe

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