Photo prise le 22 février 2015 à Londres où Renu Begum montre à des journalistes une photo de sa jeune soeur Shamima Begum

Photo prise le 22 février 2015 à Londres où Renu Begum montre à des journalistes une photo de sa jeune soeur Shamima Begum.

afp.com/LAURA LEAN

La famille de Shamima Begum s'est dite "très déçue" mardi de la décision du gouvernement britannique de retirer sa nationalité britannique à la jeune femme qui avait rejoint le groupe djihadiste Etat islamique en Syrie et souhaite désormais rentrer au Royaume-Uni.

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"Nous examinons toutes les voies légales pour contester cette décision", a indiqué son avocat, Tasnime Akunjee, sur Twitter.

Selon ITV News, le ministère de l'Intérieur a adressé une lettre à la mère de Shamima Begum, reçue mardi, l'informant de la décision du ministre de l'Intérieur Sajid Javid de lui retirer sa nationalité britannique. Le courrier souligne aussi la possibilité de faire appel.

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Au Royaume-Uni, le ministre de l'Intérieur a le pouvoir de déchoir un citoyen britannique de sa nationalité s'il estime que la décision relève de "l'intérêt général", et à condition qu'elle ne le rende pas apatride. Shamima Begum, 19 ans, originaire de l'est londonien, avait rejoint Daech en Syrie en 2015, avec deux adolescentes fréquentant la même école qu'elle.

Elle vient d'accoucher de son troisième enfant

Elle est actuellement cantonnée dans un camp de réfugiés du nord-est syrien après avoir fui, à l'instar de centaines de proches de djihadistes de Daech, les combats dans l'est du pays. Elle y a donné naissance à son troisième enfant durant le week-end et réclamé de la "compassion" afin de rentrer au Royaume-Uni avec son bébé, tout en disant ne pas regretter d'avoir rejoint la Syrie. Ses deux premiers enfants sont décédés de maladie et malnutrition.

Le cas de Shamima Begum illustre le dilemme auquel sont confrontés plusieurs gouvernements européens, entre interdire le retour de leurs ressortissants djihadistes pour des questions de sécurité, ou leur permettre de revenir pour les traduire en justice. La patronne de Scotland Yard, Cressida Dick, a indiqué mardi que la jeune femme pourrait être arrêtée, interrogée et faire l'objet d'une enquête si elle revenait.

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