L'ancien élu FN, Djamel Boumaaz, a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir, en 2016, démâté le drapeau arc-en-ciel qui flottait devant l'Hôtel de Ville de Montpellier, avant d'essayer de l'enterrer.
Le jugement est tombé ce mercredi 20 février. Le conseiller municipal de Montpellier et ancien-élu FN Djamel Boumaaz a été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité par le tribunal de grande instance de la ville. Il devra également payer à plusieurs associations, parties civiles lors de son procès, plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts.
Cette lourde sanction fait suite à un acte homophobe commis en 2016 et filmé à l'époque par le journal local Midi Libre. Dans cette vidéo, on pouvait voir l'élu grimper sur un pylône dans le but de décrocher un drapeau arc-en-ciel installé devant l'Hôtel de Ville de Montpellier à l'occasion de la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie.
Il a ensuite voulu l'enterrer symboliquement, pour "alerter l'opinion publique sur le lobby gay et lesbien qui envahit nos institutions, collectivités, écoles et bientôt nos crèches".
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Mercredi 20 février, le maire de Montpellier, Philippe Saurel, a salué cette sanction : "Je me réjouis de la décision prise par le tribunal condamnant un comportement contraire aux valeurs de la République".
Très attaché au principe de tolérance, à la lutte contre toutes les formes de discriminations et suite au signalement de la Ville, je me réjouis de la décision prise par le tribunal condamnant un comportement contraire aux valeurs de la République. @montpellier_ @Montpellier3m https://t.co/iXlo2NPbiN
— Saurel Philippe (@Saurel_P) February 20, 2019
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Un personnage "dédaigneux"
Interrogé par TÊTU, Frédéric Hay, président de l'association LGBT+ Adheos, ajoute : "Il s'agit d'un jugement exemplaire. C'est un personnage dédaigneux qui a l'habitude de passer devant le tribunal. D'ailleurs, il ne s’est même pas présenté à son procès". Et d'ajouter : "On est très satisfaits ! Car si toutes les actions en justice que l’on menaient déboulaient sur des décisions aussi fortes, il y aurait sûrement moins d’homophobie."
Et "dédaigneux", Djamel Boumaaz l'est. Sans aucun doute. Car si certaines personnes condamnées pour homophobie s'excusent, lui récidive et signe ! Dans une série de messages postés sur Facebook, il se moque notamment de Philippe Saurel et de "sa p'tit bande de LGBTQ... WXYZ". Boumaaz a fait part de son intention de faire appel de cette décision.
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Crédit photo : capture Facebook.