Edito: Retour des djihadistes: le sauve-qui-peut général
Le départ des soldats américains de la Syrie devrait intervenir dans les prochaines semaines, alors que l'Etat islamique est sur le point d'être vaincu dans son dernier réduit en Syrie. Donald Trump a soudainement annoncé en décembre le retrait des 2000 soldats américains de Syrie, affirmant que les djihadistes de l'Etat islamique (EI) avaient été vaincus. Sa décision surprise a provoqué le départ de son ministre de la défense James Mattis et a semé le désarroi chez les alliés européens et kurdes des Etats-Unis.
Critiques européennes
Les pays européens ont ouvertement critiqué cette décision américaine prise sans concertation préalable. «Est-ce une bonne idée pour les Américains de se retirer soudainement et rapidement de Syrie?», s'est encore interrogée, la semaine dernière, la chancelière allemande Angela Merkel. Elle a estimé que cela risquait de renforcer l'influence dans ce pays de la Russie et de l'Iran, l'ennemi juré de Washington.
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Tout en promettant de poursuivre des opérations antiterroristes, Washington demande à ses alliés au sein de la coalition internationale anti-EI de constituer une «force d'observateurs» dans le Nord-Est syrien pour garantir la sécurité des alliés kurdes syriens, qui ont mené au sol les combats contre les djihadistes de l'EI en Syrie et sont menacés par Ankara. La proposition américaine a toutefois reçu une fin de non-recevoir de la part des membres de la coalition, dont Paris et Berlin.