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Nouveau record pour les dividendes dans le monde

Les entreprises cotées ont distribué 1.370 milliards de dollars de dividendes dans le monde. Ils ont crû de 8,5 %. Une hausse généralisée sur tous les continents.

A Wall Street, les entreprises américaines ont versé des dividendes records en 2018
A Wall Street, les entreprises américaines ont versé des dividendes records en 2018 (AFP)

Par Pierrick Fay

Publié le 18 févr. 2019 à 10:03Mis à jour le 18 févr. 2019 à 19:04

Ce n'est pas à proprement parler une surprise. Les entreprises cotées n'ont jamais versé autant de dividendes qu'en 2018 (au titre de l'année 2017). Selon l'étude réalisée par Janus Henderson, les sociétés ont versé 1.370 milliards de dollars de dividendes. Un montant record, qui permettrait de racheter la totalité des valeurs de l'indice CAC 40 (1.290 milliards).

Sur un an, la hausse atteint 9,3 % et 8,5 % en termes sous-jacents (dividendes bruts, ajustés des dividendes extraordinaires, des fluctuations de change, des facteurs temps et des changements dans l'indice), soit la plus forte progression depuis 2015. Une croissance supérieure également à la tendance long terme de 5-7 %. Sur le seul quatrième trimestre, les entreprises ont versé 272,9 milliards de dollars (un montant record), en hausse de 8,3 %.

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C'est la conséquence, notamment, de la politique fiscale de Donald Trump aux Etats-Unis, qui a incité les sociétés du S&P 500 à augmenter leur politique redistributive en 2018, signe de leur confiance en l'avenir (+8,1 % à 509,9 milliards). Les Etats-Unis (+ le Canada) ont ainsi enregistré un record historique en la matière, franchissant pour la première fois la barre des 500 milliards. Seule une société américaine sur 25 a réduit son dividende.

Mais dans un contexte de croissance économique au beau fixe, les autres pays ont aussi mis la main à la poche. Selon l'étude, en effet, treize pays ont enregistré des paiements historiques, dont le Japon, le Canada, l'Allemagne et la Russie.

En revanche, malgré la bonne tenue de l'Allemagne, les dividendes ont marqué le pas en Europe, avec une hausse, tout de même de 5,4 % en termes sous-jacents (à 256,1 milliards). « Ils ont été freinés par la faible croissance de la Suisse et la forte réduction effectuée par Anheuser Busch en Belgique », explique la société de gestion.

La France , l'Espagne et l'Italie ont aussi enregistré de bons résultats. En 2018, selon l'étude de Vernimmen.net, les groupes du CAC 40 ont versé 46,5 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires . Au total, selon l'étude, la France reste le principal payeur de dividendes en Europe avec un montant de 63,1 milliards de dollars (+7,5 % en sous-jacent).

638 milliards de plus

L'indice Janus Henderson des dividendes mondiaux a donc atteint un record, à 187,3 points en fin d'année, « ce qui signifie que les sociétés mondiales ont versé à leurs actionnaires 638 milliards de dollars de plus en 2018 qu'en 2009, année où l'indice a été lancé ».

Au total, l'indice Janus Henderson montre qu'environ 90 % des sociétés ont augmenté ou maintenu leurs dividendes à l'échelle internationale.

Ce chiffre record s'explique aussi par l'amélioration des fondamentaux de certains secteurs, comme les banques et les sociétés pétrolières, qui ont pu améliorer leurs marges. Le secteur bancaire, celui qui verse le plus de dividendes, a ainsi augmenté sa distribution de 13,6 %, alors que la hausse atteint 15,4 % pour les sociétés pétrolières. Après des années de vaches maigres, ces dernières ont profité du net rebond du prix du pétrole depuis les plus bas de 2016. Par ailleurs, les sociétés technologiques « adoptent de plus en plus une culture de paiement de dividendes », selon Janus Henderson.

Mais c'est le secteur minier qui a enregistré la croissance la plus rapide en 2018. De nombreuses entreprises avaient en effet cessé de verser un dividende ces dernières années dans un contexte de chute des prix des matières premières.

Incertitudes

Pour 2019, Janus Henderson anticipe une nouvelle année record, mais la croissance devrait ralentir. Il vise une hausse de 3,3 % (+ 5,1 % en sous-jacent), à 1.414 milliards de dollars. Les entreprises ont commencé à présenter leurs résultats 2018, avec des bilans plutôt favorables, notamment aux Etats-Unis .

Mais la montée des incertitudes depuis plusieurs mois et les craintes sur la croissance mondiale pourraient les inciter à plus de prudence. « Les investisseurs peuvent, malgré les difficultés rencontrées par le marché des actions, être rassurés de la capacité des sociétés internationales à continuer à générer des revenus. Les rendements sont extrêmement attractifs dans de nombreuses régions », constate tout de même Ben Lofthouse chez Janus Henderson.

Pierrick Fay

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