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Payer son titre de transport avec des déchets, c’est possible !

À l’heure où, en France, beaucoup s’interrogent sur la transition écologique et sur la manière de s’y prendre pour révolutionner les transports et désencombrer la circulation dans les grandes villes, certains pays ont mis en place un système pour le moins particulier : payer son ticket de bus avec des déchets. Cette méthode permettrait de faire d’une pierre deux coups en diminuant le coût des transports en commun pour les usagers, tout en favorisant le recyclage.

En Indonésie

Subaraya, la deuxième plus grande ville d’Indonésie, s’est fixé un objectif ambitieux : se débarrasser des déchets en plastique d’ici 2020. Pour atteindre ses objectifs, la municipalité a mis en place un système astucieux qui permet aux usagers du réseau de transports en commun de payer leur trajet avec des bouteilles en plastique.

Le prix pour un ticket de deux heures est désormais de 10 gobelets ou 5 bouteilles en plastique (en fonction de leur taille). Sachant qu’un bus peut récolter jusqu’à 250 kg de plastique par jour, techniquement il est donc possible pour chaque bus de collecter près de 7,5 tonnes de bouteilles usagées par mois. De quoi aider à vider la ville des quelques 400 tonnes de déchets en plastique qui emplissent ses rues.

À Pékin

Nous le savons tous, si aucune mesure n’est prise il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans d’ici 2050 ; et une grande partie des déchets qui finissent dans les océans provient de Chine[1].

Pour tenter de limiter ce problème, la capitale chinoise a fait installer depuis plusieurs années déjà dans le métro pékinois des machines de récupération de bouteilles en plastique qui peuvent collecter jusqu’à 400 bouteilles (après quoi il est nécessaire de les vider) et qui, en échange, créditent les cartes de transports des passagers. Ici, le coût du trajet est plus cher qu’à Subaraya puisque les usagers devront déposer 20 bouteilles pour que leur ticket de transport soit entièrement payé.

Initialement, seulement quelques appareils de ce type ont été installés dans les stations de métro les plus fréquentées, mais à terme la société INCOM qui fabrique ces machines compte en installer près de 3000 dans des endroits stratégiques (écoles, centres commerciaux, etc.). 

À Istanbul

L’initiative la plus aboutie en matière de récupération des déchets pour prendre les transports en commun vient de Turquie et elle est née d’un triste constat : le taux de recyclage des déchets de la capitale turque est absolument catastrophique (seulement 11%). 

Tout comme à Pékin, les usagers du métro d’Istanbul peuvent désormais payer tout ou partie de leur titre de transport avec des bouteilles en plastique usagées, mais également avec d’autres types de déchets comme les canettes métalliques. L’objectif pour la municipalité d’Istanbul est de promouvoir le recyclage et de favoriser la valorisation des déchets

La ville prévoit d’installer une centaine de machines Isbak, capables de reconnaitre le type de déchet inséré, de le trier, le broyer, le stocker et in fine de créditer la carte de transport de l’usager en fonction de la quantité de déchets collectés.

Et en France alors ?

Dans l’hexagone malheureusement, aucun collecteur de ce type ne permet encore l’achat de titre de transport avec les déchets. 

Néanmoins, certaines initiatives allant dans le sens d’un meilleur système de collecte des déchets ont déjà vu le jour. C’est notamment le projet de Canibal, une entreprise ayant mis au point une machine capable de trier et compacter les déchets de boissons (et notamment les gobelets en plastique) pour les transformer en une nouvelle matière dont les utilisations sont multiples. 

Vous connaissez d’autres initiatives de ce type en France ? N’hésitez pas à les partager dans les commentaires.

 

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4 réactions à cet article    


  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 25 janvier 2019 14:02

    Si le recyclage des emballages était de la responsabilité de ceux qui nous vendent les produits, en deux ans on passerait à 100% de recyclé vite fait bien fait.

    Pourquoi faire compliqué ?


    • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 25 janvier 2019 14:39

      @Julien S

      Comme pour le R.I.C.(ard) j’utilise un verre en verre et je le fais depuis que je suis tout petit, cela m’étonne que vous ne connaissiez pas.

      Le verre fonctionne depuis plus de 1500 ans et c’est facile à recycler.

      L’alu c’est pas mal aussi, mais on voit pas si on met trop d’eau.


    • JC_Lavau JC_Lavau 25 janvier 2019 23:25

      @Saint Rata de l’himalaya. Selon moi, la Hanse prend une majuscule. Hansa en allemand.


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