Pouvoir d'achat: "Les prix les plus bas sont dans les hyper et les supermarchés, pas les hard discounts"
Il existe aussi de fortes disparités territoriales: faire ses courses dans l’Ouest de la France coûte ainsi près de 10% moins cher qu’en Ile-de-France. Les territoires les plus marqués par les prix chers demeurent ceux d’Outre-mer, avec un prix moyen du panier qui s’élève à 231,8 euros, c'est donc 66% plus cher qu’en métropole.
"Quand je suis venue ici la première fois, j'en avais pour 50 euros"
Cela concerne les hypermarchés, les supermarchés mais aussi les hard discounts. C'est d'autant plus préoccupant que ces hausses sont particulièrement remarquables sur les premiers prix, les produits censés être les moins chers.
Ce sont donc les consommateurs les plus modestes qui sont touchés. A l'Haÿ-les-Roses, dans le Val de Marne, les clients sont un peu désemparés. Devant son coffre, Marie-Claire vient de faire le plein de courses pour la semaine: 79 euros: "Quand je suis venue ici la première fois, j’en avais pour 50 euros et j’achète pratiquement toujours la même chose".
"Il y a des choses que je n'achète plus"
Sur son ticket de caisse, Elodie, mère de trois enfants, constate aussi une hausse des prix, même dans les enseignes de hard-discount comme Leader Price, Netto ou Lidl.
"Normalement c’est moins cher mais maintenant plus trop. Il y a des choses que je n’achète plus. Tout ce qui est gâteaux, boisson sucrée, je préfère acheter de la grenadine, ça me revient moins cher. Je pense que ça augmente beaucoup en gamme. Plus il y a de la qualité et plus c’est cher".
"Des stratégies d'enseignes"
Une montée en gamme qui correspond à un repositionnement stratégique selon Romain Girard, de l'association de consommateurs Familles Rurales.
"Ce sont des stratégies d’enseignes qui se développent pour les personnes cherchant les prix les plus bas. Ce ne sont pas forcément dans les hard discounts qu’ils les trouveront mais dans les hyper et les supermarchés".