
Tribune. Homo sapiens est un colosse aux pieds d’argile. Notre espèce doit tout à son extraordinaire capacité d’apprentissage, décuplée par une autre compétence clé : la capacité de transmettre son savoir aux autres. Grâce à l’éducation, une vingtaine d’années suffisent pour que tout bébé devienne ingénieur aérospatial, musicien, ébéniste ou programmeur.
Mais, à l’inverse, en une seule génération, ces acquis formidables pourraient s’effondrer si notre système éducatif perdait de son efficacité.
C’est pourquoi, alors que l’Assemblée nationale vient d’adopter en première lecture, le 19 février, un projet de loi qui vise à revitaliser l’éducation en France, je lance un appel : l’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale, notre cause à tous car il s’agit de nos enfants et de notre futur. Il y a urgence, et je voudrais partager ici l’inquiétude que m’inspirent certains chiffres, mais aussi l’espoir que nous puissions trouver collectivement des solutions. Nous devons tous nous mobiliser pour notre école.
« Terrible spécificité française, dans un pays qui se targue d’égalité, les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes : plus on vient d’un milieu défavorisé, plus les résultats scolaires plongent »
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