Partager
Nature & environnement

Attention à la berce du Caucase, plante invasive qui peut brûler la peau

Attention, danger ! Avec ses fleurs blanches regroupées en coupole, la berce du Caucase, très fréquente au bord des routes, ne semble pas bien menaçante. Mais cette plante invasive, qui peut brûler la peau, doit être éradiquée, a recommandé l'Anses.

réagir
Un chargé d'études au Conservatoire Botanique National de Bailleul, détruit une Berce du Caucase, le 9 juillet 2008 à Dercy

Un chargé d'études au Conservatoire Botanique National de Bailleul, détruit une Berce du Caucase, le 9 juillet 2008 à Dercy

AFP/Archives - ALAIN JULIEN

La Berce du Caucase  (Heracleum mantegazzianum) est une plante vivace qui peut atteindre jusqu'à 4m de haut est inscrite depuis 2017 sur la liste des espèces invasives préoccupantes de l'Union européenne. En France, elle est pour l'instant présente "dans un large quart nord-est" et dans les Alpes, selon l'Agence de sécurité sanitaire, saisie par le gouvernement pour évaluer les risques dans le pays. Mais elle "progresse régulièrement vers le sud-ouest" aux conditions climatiques "particulièrement propices à son établissement".

Une plante sous surveillance

Or la berce du Caucase peut provoquer des brûlures causées par le contact avec sa sève, "même si les cas semblent peu fréquents en France", selon l'avis de l'Anses publié mardi 26 février 2019. Au delà de ce risque pour la santé humaine, elle a également des "impacts importants" sur la flore et les sols, envahissant les milieux perturbés par l'homme (bords de routes, prairies abandonnées) et les bords des rivières.

 

L'Anses recommande ainsi "la mise en place d'un système de surveillance" pour suivre son expansion et faire un zonage du risque". L'Agence plaide également pour "que les méthodes de lutte disponibles soient utilisées pour éradiquer les populations dans les zones jugées prioritaires", c'est-à-dire celles où il y a un risque important de dispersion ou une exposition des populations humaines.

Une sève dangereuse

Selon les Conservatoires botaniques nationaux, ce végétal originaire du Caucase a été introduit au XIXe siècle en Europe de l'Ouest, dont la France, en s'échappant de jardins botaniques où elle avait été apportée, et en étant distribuée comme plante ornementale dans les parcs et jardins. Après un siècle de "latence", elle est devenue invasive à partir des années 1950-60, précise sa fiche sur le site des Conservatoires.

Avec ses tiges qui peuvent atteindre 5 à 10cm de diamètre, ses feuilles qui peuvent faire jusqu'à 3 mètres de longueur et ses ombelles (regroupement des fleurs en coupole) de 80 cm, quand elle colonise un lieu, elle fait de l'ombre aux autres espèces qui ne peuvent plus pousser, Et sa sève contient des toxines "phototoxiques" (qui réagissent lorsqu'elles sont exposées à la lumière) qui peuvent causer des dermites et des lésions apparentées à des brûlures, douloureuses et parfois graves, selon le site.

Commenter Commenter
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications