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Société

Le "cacatov", nouvelle arme des gilets jaunes

Image d'illustration - Policiers lors d'une manifestation des gilets jaunes à Paris, le 1er décembre 2018.

Image d'illustration - Policiers lors d'une manifestation des gilets jaunes à Paris, le 1er décembre 2018. - Alain Jocard - AFP

Déjà utilisés par les zadistes de Notre-Dame-des-Landes, ces projectiles lancés sur les forces de l'ordre les couvrent d'excréments.

"Des bombes d'excréments envoyées par des manifestants gilets jaunes contre les forces de l'ordre aujourd'hui à Paris, Trocadéro! Abjecte!" Dimanche dans un tweet, un syndicat de police a dénoncé l'utilisation d'une nouvelle arme chez les gilets jaunes: des projectiles à base... d'excréments.

Un délégué syndical raconte au Parisien qu'un "collègue a été visé par un bocal, de la taille d’une bouteille d’1 ou 2 litres, qui contenait de la crotte de chien mélangée à de l’eau", lors du quinzième week-end de mobilisation du mouvement.

Ils sont surnommés "cacatov", d'après les "cocktails molotov", ces bouteilles en verre remplies de liquide inflammable et parfois lancées sur des forces de l'ordre par des manifestants.

Une technique précédemment utilisée

C'est la première fois que des policiers racontent avoir été confrontés à ces "cacatov" dans les manifestations des gilets jaunes. Mais avant eux en France, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes avaient déjà utilisé cette technique contre les forces de l'ordre. Le média Taranis News avait publié des photos de confection de "cacatov", mais aussi de "pipitov", en avril dernier.

Les zadistes s'étaient eux-mêmes inspirés des manifestants vénézuéliens qui protestaient contre Nicolas Maduro. Leurs projectiles d'excréments auraient alors provoqué des vomissements chez les policiers, et ont été qualifiés "d'armes biochimiques" par le gouvernement vénézuélien. Car malgré l'effet comique de sa composition, le "cacatov" peut représenter un réel danger pour les forces de l'ordre.

"C’est plein de bactéries, c'est dangereux"

"Ça peut paraître idiot, ils croient que ça ne tache que les vêtements, mais non, c’est plein de bactéries, c’est dangereux si ça nous arrive dans les yeux ou si on l’absorbe…. C’est une idée idiote. C’est grave", déclare le délégué syndical au Parisien.

Lancer un "cacatov" contre un policier peut être considéré comme une violence aux yeux de la loi, punie de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende, selon l'article 222-13 du Code Pénal.
Salomé Vincendon