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Des manifestations presque tous les jours
Au pays, les tensions s’accroissent depuis la confirmation de sa candidature. Mardi, les étudiants se sont à leur tour mobilisés en masse contre cette perspective d’un 5e mandat du président. Après les manifestations de masse de vendredi, puis de nouveaux cortèges de moindre ampleur dimanche et lundi, les étudiants ont pris le relais mardi, avec une multiplication des rassemblements à Alger, mais aussi dans la plupart des grandes villes du pays.
Ainsi à Annaba (à 400 km à l’est d’Alger), 2000 à 3000 personnes au total ont défilé sans incidents, majoritairement sur les divers campus – pour ne pas prendre le risque d’être arrêtés.
«Pas en mon nom!» était l’un des mots d’ordre de la contestation de mardi, lancée sur les réseaux sociaux après le soutien affiché par 11 associations estudiantines à la candidature du dirigeant sortant. Des enseignants et universitaires avaient appelé leurs collègues à se joindre aux étudiants.
Lors de l’annonce: Abdelaziz Bouteflika est candidat à un cinquième mandat
L’argument du choix des urnes
Face au mouvement, le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a annoncé que le dossier de candidature du président sortant serait déposé le 3 mars, la date butoir. Comme le premier ministre Ahmed Ouyahia la veille, il a fait valoir que le choix devait se faire dans les urnes.
Ahmed Ouyahia avait également mis en garde «contre les risques de dérapages sérieux». Plusieurs membres du camp présidentiel ont agité ces derniers jours le spectre de la «décennie noire» de guerre civile en Algérie (1992-2002), à laquelle Abdelaziz Bouteflika est largement crédité d’avoir mis fin.
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