Produits ménagers, textiles, parfums, les produits chimiques sont partout et particulièrement au travail. Plus d’un million de femmes en âge de procréer y sont exposées sur leur lieu travail selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié par Santé Publique France ce mois-ci. La première étude dans le genre à présenter leur exposition à trois grandes familles de solvants, des produits chimiques dangereux utilisés pour décaper, purifier ou dégraisser.
Résultat, les solvants les plus utilisés sont les solvants oxygénés (15% des travailleuses), qu’on retrouve dans les produits de nettoyage, les parfums ou les peintures. Un produit chimique qui touche toutes les catégories socio-professionnelles, les employées de la fonction publique, les infirmières, sages-femmes, les coiffeuses, les femmes de ménage ou les employées de l’hôtellerie. Viennent ensuite les solvants pétroliers (1%) présents dans les vernis, les laques ou les adhésifs, qui touchent les conductrices de véhicules, les ouvrières qualifiées dans l’industrie et l’artisanat. Les solvants chlorés (0,1%), utilisés dans les revêtements et l’imprimerie, concernent, eux aussi les ouvrières ainsi que les professions intermédiaires de la santé et du social.
Une exposition qui dépend aussi de l’âge des travailleuses. « Les plus jeunes (15-29 ans) sont plus exposées que leurs aînées aux solvants oxygénés. À l’inverse, les plus âgées (35-44 ans) sont plus exposées aux solvants pétroliers et chlorés. Les non-salariées sont plus exposées aux trois familles de solvants que les salariées », soulignent les auteurs de l’étude.
Produits ménagers, textiles, parfums, les produits chimiques sont partout et particulièrement au travail. Plus d’un million de femmes en âge de procréer y sont exposées sur leur lieu travail selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié par Santé Publique France ce mois-ci. La première étude dans le genre à présenter leur exposition à trois grandes familles de solvants, des produits chimiques dangereux utilisés pour décaper, purifier ou dégraisser.
Résultat, les solvants les plus utilisés sont les solvants oxygénés (15% des travailleuses), qu’on retrouve dans les produits de nettoyage, les parfums ou les peintures. Un produit chimique qui touche toutes les catégories socio-professionnelles, les employées de la fonction publique, les infirmières, sages-femmes, les coiffeuses, les femmes de ménage ou les employées de l’hôtellerie. Viennent ensuite les solvants pétroliers (1%) présents dans les vernis, les laques ou les adhésifs, qui touchent les conductrices de véhicules, les ouvrières qualifiées dans l’industrie et l’artisanat. Les solvants chlorés (0,1%), utilisés dans les revêtements et l’imprimerie, concernent, eux aussi les ouvrières ainsi que les professions intermédiaires de la santé et du social.
Une exposition qui dépend aussi de l’âge des travailleuses. « Les plus jeunes (15-29 ans) sont plus exposées que leurs aînées aux solvants oxygénés. À l’inverse, les plus âgées (35-44 ans) sont plus exposées aux solvants pétroliers et chlorés. Les non-salariées sont plus exposées aux trois familles de solvants que les salariées », soulignent les auteurs de l’étude.
Des résultats inquiétants
Les solvants s’avèrent dangereux peu importe la dose ou la fréquence à laquelle une travailleuse est exposée. « Aucun solvant organique n'est inoffensif. Ils ont tous un effet sur la santé », explique L'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) sur son site. « Les solvants peuvent ainsi provoquer des affections cutanées (irritation, brûlure, dermatose), des atteintes du système nerveux (vertiges, ébriété, paralysie…), du sang (anémie), du foie (hépatite), des reins. Ils peuvent également induire des effets sur la reproduction (baisse de la fertilité, malformations) ou des cancers. » Peu de données sont disponibles sur le sujet. En France, 548 000 tonnes de solvants avaient été consommées en 2004 selon le Panorama de l’utilisation des solvants en France fin 2004 établi par l’INRS.
Une première étude dans le genre
L’exposition des femmes aux produits chimiques n’a, en particulier, pas beaucoup été étudiée jusqu’à présent. « La population des femmes est une population peu documentée pour l’exposition professionnelle aux produits chimiques », explique l’étude. « Pourtant, les femmes constituent une population vulnérable à certains moments de la vie, notamment la période liée à la procréation. Ainsi, l’exposition professionnelle à des nuisances chimiques de femmes enceintes ou en âge de procréer peut avoir des répercussions sur les enfants nés ou à naître. » La nocivité des solvants est confirmée depuis 2009 pour les femmes enceintes. Certains sont classés cancérogènes par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) et/ou comme CMR (cancérogène, mutagène, reprotoxique) d’après la classification européenne.