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Face à la Corée du Nord, la diplomatie de Trump victime de sa naïveté

Le président américain avait tout misé sur sa relation personnelle avec Kim Jong-un et sur les perspectives économiques pour Pyongyang. En vain.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 01 mars 2019 à 04h55, modifié le 01 mars 2019 à 11h30

Temps de Lecture 3 min.

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Donald Trump et le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo lors de leur conférence à Hanoï, le 28 février.

L’extrême personnalisation des négociations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord avait été considérée comme le socle d’une dynamique inédite. Elle a peut-être été la raison principale de l’échec constaté à Hanoï, jeudi 28 février, lorsque Donald Trump et Kim Jong-un se sont séparés sans être parvenus à s’entendre sur la moindre déclaration commune.

Le premier sommet tenu à Singapour, en juin 2018, avait déjà montré les limites de ce cadre. Au lendemain de cette première rencontre historique, le président des Etats-Unis avait assuré sur son compte Twitter qu’« il n’y [avait] plus de menace nucléaire nord-coréenne », uniquement pour découvrir ultérieurement que les deux camps avaient une lecture divergente de la dénucléarisation qu’ils s’étaient fixée comme objectif – limitée à la Corée du Nord ou étendue à des mesures de réciprocité américaines, comme le demandait Pyongyang.

A Hanoï, ce sont les termes du troc envisagé qui ont posé problème. Donald Trump a assuré que Kim Jong-un souhaitait la levée de toutes les sanctions qui pèsent sur son pays contre le démantèlement déjà promis par le passé de la centrale de Yongbyon. Le ministre nord-coréen des affaires étrangères, Ri Yong-ho, a plus tard nuancé ces affirmations en assurant n’avoir demandé qu’une levée partielle concernant les mesures qui affectent, selon lui, le plus durement la population, mais de fait les plus efficaces, en échange de l’arrêt de la centrale.

Le renseignement américain, comme l’a confirmé Donald Trump au cours de la conférence de presse qui a suivi le constat d’impasse, considère que Pyongyang dispose au moins d’un autre site de production de matière fissile.

Lignes rouges américaines

Quelques instants avant l’échec, le président des Etats-Unis multipliait encore les louanges à propos de son interlocuteur. Lorsque ce dernier, répondant à une question d’un journaliste américain à l’occasion d’une brève interaction avec la presse, avait jugé que sa présence à Hanoï attestait de son sérieux pour parvenir à une dénucléarisation, Donald Trump avait jugé qu’il s’agissait sans doute de « la meilleure réponse que j’ai entendue ».

Il avait enjoint aux journalistes de ne pas « hausser la voix » en s’adressant au responsable nord-coréen. Au cours de la brève conférence de presse qui a suivi l’interruption des négociations, il a continué à faire crédit à Kim Jong-un, affirmant notamment que ce dernier lui avait assuré n’avoir pas été informé du sort d’un étudiant américain emprisonné en Corée du Nord, où il était tombé malade dans des circonstances obscures. Rendu à sa famille alors qu’il était plongé dans un état végétatif, ce dernier était mort en juin 2018.

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